mercredi 26 décembre 2012

Un doux matin d’Été...





  Mes yeux s'ouvraient lentement... Un faible rayon de Soleil traversait les volets de notre chambre, pour venir éclairer le mur blanc. En plus du doux murmure de ton souffle, j'entendais une légère brise qui sifflotait à l'extérieur. 

 Ta respiration chaude venait caresser ma peau, je me rapprochais de Toi, encore assoupie. Je déposais un baiser sur tes lèvres, puis deux, puis trois. Tes mains remuaient, tes bras s’allongeaient et venaient se coller le long de mes côtes. Je glissais mes mains sur ton cou, saisissais ta nuque, ton crâne en douceur. J'apposais mon front contre le tien, me collant à Toi totalement. 

 Tes yeux s'ouvraient à leur tour. Deux iris ébène se découvraient, depuis quinze ans, c'étaient eux qui illuminaient mes réveils, qui me donnaient toujours autant envie de plonger dans tes yeux. Ta bouche se plissait, tu souriais, cette expression si belle, qui chaque matin attendait que je dépose un baiser de plus sur tes lèvres. Nos yeux se refermaient, je te connaissais par coeur. Même avec cette obscurité, je faisais de ce vide, un néant sublime, que j'illustrais avec ton corps, dans les moindres détails. 

 Tes jambes nues et fraîches attrapaient les miennes, je te donnais ma chaleur. Mes mains glissaient, caressaient tes épaules, saisissaient ta poitrine toujours aussi douce, plus arrondie, puis continuaient leur descente pour arriver sur ton ventre. 
 Ton ventre un peu plus rond, un peu plus chaud, lequel j'adore masser, embrasser. Celui avec lequel il m'arrive de parler. Je le caresse. Je te rapproche encore de moi. Je t'embrasse, je te murmure que je t'aime. Je te fais glisser sur moi, lentement, doucement. Je te regarde, je te laisse sur moi. Tes mains s’agrippent à mes épaules, tu poses ta tête sur mon torse et referme les yeux. Je te blottie contre moi, sens ton souffle ronronnant sur mon buste, et finis par me rendormir en te protégeant contre moi. 

 Toi, ma Femme, Toi, qui dans peu de temps donnera naissance à nos enfants...
  Je me souvenais de Nous quand nous étions plus jeunes, nous en parlions, nous désirions vivre ce futur qui est désormais notre présent.  Nous cherchions des prénoms pour nos enfants. Deux jumeaux et une fille. Vayn, Nathanaël et Leylanorah. Nous en faisions déjà nos protégés à l'époque, nos dieux. Repenser à ce moment là me fait énormément de bien, nous avions eu la conviction que nos mains seraient liées à jamais, nous avions eu envie de vivre ce rêve à deux... Et il se réalisait... 

 Quelques mois auparavant nous avions appris qu'il s'agirait peut etre de faux jumeaux, ils étaient ça, nous le savions, mais nous avions préféré attendre pour savoir. Notre vie était paisible. Je t'aimais toujours autant, je rêvais toujours autant de toi, alors que chaque nuit nous nous endormions l'un lié à l'autre...

 Nous vivions notre rêve totalement. 

 Je venais d'ailleurs de me réveiller, tu avais un peu glissé sur le coté. Ton visage souriant, ta peau réchauffée, je te câlinais, te massais... Jusqu'à ce que tu rouvres tes yeux. Je te murmurais que je t'aimais... Tu me le répétais...  Nos sourires l'un en l'autre, nos corps l'un contre l'autre, notre amour créateur... 

 Nous  étions dans notre Bulle, toujours présente, toujours sacrée, que nous allions bientôt agrandir pour laisser à nos petits dieux une place près de Nous pour les élever...  


 Oui, une journée de bonheur... Comme notre Vie ensemble nous offrait déjà depuis de nombreuses années et ne cesserait surement jamais de nous offrir... 

A Toi ma Femme, éternelle... 

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