jeudi 11 septembre 2014

Les remous de sa peau endormie.


 Il y a peu de moments où je peux vraiment t'admirer sans que tu détournes ton regard de moi, gênée, mais si il y a bien un spectacle des plus beaux à regarder, c'est de contempler ton sommeil.

 De côté, sur le ventre, sur le dos. Ton sommeil agité et mouvementé n'en est pas pour autant désagréable à admirer. Ta peau douce frémit lorsqu'un courant d'air sillonne la pièce, s’immisçant dans nos draps brûlants, te faisant retrouver ta place contre moi. Laissant échapper un bâillement, parfois un léger murmure. Tu glisses dans les draps comme une feuille dans le vent, tu t'enroules dans le tissu comme un chat se mettrait en boule dans un pré d'herbe. Même dans ton sommeil tu conserves ta grâce, des mouvements lents, des mouvements tendres. Plus particulièrement ceux où tu viens te hisser contre moi pour venir te lover dans mes bras ou sur mon torse. Tu y refais ta place, me mettant sur le dos, ou passant entre mes bras, pour te protéger d'une nuit fraîche.

 Et c'est dans ces moments là où tu me laisses admirer ton visage, tous tes traits sont détendus, un filet d'air s'échappe de ta bouche, ta peau se tend et se détend avec ton souffle, tu dors paisiblement, un léger sourire, un air rassuré. Ta chevelure se glissant ci et là. Tu te recroquevilles sur toi même, ronronnant tranquillement lorsque mes bras t'étreignent davantage. Ton corps se balance au rythme de ma respiration, tes mains s'agrippent à ma peau, toujours avec délicatesse, tu ouvres les yeux, croise les miens et te rendors.

 Parfois tu te déplaces, me laissant à vue ton dos, creusé, musclé, magnifique, contre lequel je viens me blottir prenant la forme de ce dernier. Mes bras t'englobent et t'enlacent. Nous nous endormons tête contre tête. Tu te retournes sur toi même, m'embrassant une dernière fois avant que Morphée ne s'empare de nos deux corps liés. Notre cocon se referme, rien ne saurait s'y glisser, notre complémentarité est parfaite, nos corps sont faits pour se lover l'un contre l'autre sans que cela ne puisse gêner nos mouvements.  Une chaleur agréable nous berce. Nos membres se chevauchent, nos corps s'adaptent aux mouvements de l'autre.

 Et parfois, dans mes plus fâcheux caprices, je m'endors sur ton corps, blottissant ma tête sous ton cou, attrapant ta poitrine et massant ta peau, comme un enfant dorloterait son plus parfait doudou, cependant il n'en est rien, c'est ma femme que je saisis et contre laquelle je m'endors. Tes doigts se referment sur mon dos, les battements de ton cœur jouent une ultime sérénade avant que mes yeux se ferment, tes cheveux dans les miens, l'odeur de ta peau comme seul repère. Je me love contre toi, y trouvant mon refuge, mon abri et ma joie. Bien que plus aucune lumière ne subsiste dans la pièce, je te sens rayonner durant mon sommeil, ta chaleur, tes mouvements, la vue de ton visage endormi.

 Dans ton ensemble, tu es ma Déesse du Sommeil, ma Morphée, contre laquelle n'importe quelle nuit est délicieuse... Tu veilles sur moi et me dorlote... Je t'aime.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire