Ce blizzard de briques et de béton, n'était pas la plus grande illusion humaine. Toutes les âmes s'étaient un jour confrontées au mur de la liberté.
Liberté
glacée, liberté livide. Basée sur des idéaux, des croyances. Ces
paroles sans foi, ni loi. Elles endorment les esprits faibles. Ce
sont des couronnes de laurier, qui donnent l'impression à ceux qui
les portent de posséder quelque chose.
Mais
l'illusion était ici.
Le
mensonge commençait là où notre espoir prenait racine.
Cette
idée, cette pensée, nous l'offrions à des voleurs.
J'étais
la haine d'un individu. Dans son coeur, j'étais ce tambour fait de
chair, et dans son crâne, j'étais les flammes qui ravageaient les
obstacles qu'il ne pouvait plus franchir. Là où ses mains n'avaient
plus la force de soulever les objets imposants, je lui inculquais une
volonté.
Lui,
était surement affaibli, et si son moral tenait, il lui fallait
toujours plus d'inspiration, plus de souffle. J'allais être cette
énergie. Ce débordement, ce torrent sans limite.
Je
me souviens de ces paroles, des miennes. Je n'étais que le fruit
d'une déception continuelle, seulement marquée par quelques rayons
de soleil, de douceur. L'enfant que j'étais avait vieilli trop vite.
Mon coeur innocent, mon sourire docile, se ternirent. Lorsque je
fermais les yeux, le noir m'envahissait. Je ne faisais qu'un avec le
monde que j'avais construit. Ce désert sans fin. Cette falaise qui
donnait à voir un océan de poussière... Là où mes sourires
brillaient, je me souviens avoir vu pousser deux ailes noires.
Tachant de sang, le sol sableux. Mes cauchemars n'étaient qu'une
suite d'heures, interminables. Seul réconfort... Pouvoir rêver
de cette chevelure blonde, et de ses yeux ébène si singuliers...
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