Alors que j'aimais me promenais dans mes champs d'étoiles. Ces endroits merveilleux, où la lumière douce ne se tarissait jamais. Je prenais le temps de voir le temps courir et filer au gré des vents astraux... Je contemplais les pluies de comètes, pétillantes, ardentes, leur chute sans fin semblait imperturbable, leur course sans limite, finissant leurs vies en s'écrasant sur une planète.
Et
si ces pluies lumineuses m'émerveillaient. Il m'arrivait souvent
d'apercevoir après le passage de ces feux follets, une longue
chevelure. Une nébuleuse dorée, qui s'arrêtait face à cette
colline... Je ne voyais que son profil...
Des
étoiles liées à ses cheveux, des perles couleur ébène en office
d'yeux. Elle se baladait dans une robe azurée, au couleur du ciel
levant. Tu restais immobile et moi, je me fixais aussi. Tu me
paralysais, mes étoiles perdaient de leur éclat lorsque tu passais
par ma prairie.
A
chaque fois, je m'asseyais et te regarder. Parfois j'essayais de me
rapprocher, mais tu me voyais et partais, comme une étoile filante.
Je t'ai dessinée, imaginée de mille façons possibles. Tu
illuminais mes songes. Je te recherchais et suivais les pluies de
météorites pour espérer te voir.
Puis
les nuits passaient, tu ne revenais plus. Et alors que j'approchais
d'une source et d'un lac de pluie de lune, je t'ai aperçue sous une
cascade d'argent. Sans me faire sentir, je me suis glissé deriière
toi. Et pour t'empêcher de partir, je t'ai saisi aux hanches.
Ta
peau nue, couleur nacre scintillait sous l'eau. Je t'ai retourné
vers moi. Ton visage était lumineux. Tu ouvrais les yeux. Deux
immenses perles noires. Ton visage rougissant, je te tirais hors de
l'eau pour mieux t'envelopper dans un drap d'étoiles que je portais
sur le dos. Tu te cachais dedans.
Je
voulais te poser mille et unes questions, te demander d'où tu
venais, toi la Princesse des Etoiles... Tu essayais d'ouvrir la
bouche, mais rien n'en sortait, pas un mot... Tu ne savais peut-être
pas parler. Puis ta main glissa dans l'eau. Tu y dessinais des
formes, presque un récit...
Tu
te hissais hors de la berge, et me souriant, tu disparus. Cependant
le lendemain, alors que j'étais sur ma colline tu apparus près de
moi. Tu montras le soleil de la main en souriant... " C'est
décidé, je t’appellerais Claire, ma Princesse des
Etoiles..."
Nos
lèvres ne formèrent plus qu'un...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire