mardi 29 mai 2012

Ses griffes pourpres.

 A quoi bon être Roi, à quoi bon posséder un pouvoir suprême. Lorsque l'on est seul. Régner sur sa haine, sa solitude, sur la tristesse qui nous ronge l'âme, si âme encore existe. Vivre pour mourir, et mourir pour vivre éternellement.

 Je pensais encore à cet enfant des Etoiles. Il n'avait rien d'enviable. Ses rêves l'épuiseraient, son visage se viderait de vie. Sa naïveté, sa confiance, tout, tout le terrasserait. Son destin, il le suivait, même si il ne le connaissait pas, même si il ignorait tout.

 Ces étoiles qui le contemplaient, qui l'illuminaient, elles avaient sa vie entre leurs doigts. Il s'était livré. Il croyait en l'espoir, en ce caractère démesuré. Ses doutes inconscients, cette plaie infernale. Il avait besoin d'une chaleur sans limite, pouvant même venir de l'être le plus glacial, le plus distant. Rien n'était pareil pour lui. Il ne comprenait surement rien. Il interprétait peut-être tout... Mal.

 J'essayais d'imaginer ce que lui pensait... Et j'y arrivais. Car avant de posséder cette tenue de Roi errant, avant d'obtenir ces deux ailes sombres, ces griffes pourpres et ces dents de carnassier... J'étais ce Prince du rêve.

 Je ne regrette pas mes rêves, ni mes étoiles, mais du comment ai-je pu te perdre. Car si deviens ce Dieu de la mort, c'est que ton coeur ne bat plus près du mien. Que mes rêves sont dénués de sens si tu n'es pas dedans. Et que mes cauchemars ne sont que réalité car je ne sais plus comment te plaire.

 J'ai perdu ma naïveté, j'ai désormais une maladresse sans limite... Jusqu'à ce que tes punitions sanctionnent mes crimes. Mon manque au devoir.

 J'ai beau m'enrouler dans cette tenue sombre. Qui n'est là que parce que je regrette. Je reste celui éveillé par le rêve, qui espère et qui continuera d'espérer tant que tu seras là. Je t'aime, toi, fée insaisissable. Toi qui m’apparaît toujours. Je crée des doutes car j'ai peur, que j'ai besoin que tu lèves l'obscurité sur ce que je ne sais pas... J'aimerais tant l'apprendre de tes lèvres, que de l'apprendre par des conclusions ou des mots lacérants. Je serais patient et curieux.


 N'oublie pas, que malgré ma complexité, ma maladresse. Je n'aime que toi. Petite Blonde aux yeux d'Ombre, qui noie mon âme de ce poison délicieux, de ce bonheur...

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