jeudi 19 septembre 2013

La pagaille...


 Tu l'as dit, tu l'as constaté, tu l'as subit, tu le vis, tu l'as exprimé, tu me l'as montré, nous en souffrons car oui le Nous réside toujours et perdure au fond de moi.


 Ces derniers temps, tout s’est accéléré dans ce qui m'entourait. C'est la pagaille, un tourbillon de choses, d'actes, de faits,d e ressentis, qui se répercutent dans tout mon corps, dans ma tête, qui sature, qui saigne, qui pleure. J'étais le prince des étoiles, le roi de la solitude, j'avais dans chaque main un fil, qui me conduisait d'impasse en impasse, d'opposé à opposé. J'ai tenu les deux. Les tendant au plus possible, sentant ma peau et mes ligaments éclater, puis fondre. Mes bras se sont arrachés, je me suis écrasé dans un vide désertique et spatiale. Perdue dans un désert lacté. Je m'y suis perdu, et je n'avais plus mon Soleil pour m'éclairer.

 Pour me guider, me rattraper, recoller les morceaux de moi égarés un peu partout.

 Il y a de cela quelques mois tu m'as reproché d'être volage, d'être lâche, d'être ignoble, cruel. De te tromper, de te mentir, de t'éloigner de ma vie. De tuer le Nous de l'intérieur. Nous avons déjà eu tellement de discussions à propos de cela. Tu en connais ma version, tu ne l'aimes pas, elle te paraît suspicieuse, un mensonge de plus, à accrocher à une longue liste que tu penses être constituée de mensonges.

 J'ai tout lâché, j'en pouvais plus. J'ai perdu mes envies, mes espoirs, je me suis investi dans un travail, dans une voie, un peu aveuglément. J'ai cru en cette magie. Mais dans ce cas là, pourquoi la cuisine, pourquoi pas l'infographie. J'en sais rien. J'avais tous les couteaux de mon entourage sous la gorge. J'ai été la cible.

 Pression insupportable, que mes parents me rappelaient sans cesse. Que tu soulignais, que je foutais rien. Que j'étais un lewis 2. Que je valais pas grand chose. Ma main s'est tendue sous la force d'un fil trop important trop douloureux, trop violent pour que j'arrive à le maintenir.

 Conscience Lourde. Pesante, responsabilité par ci, responsabilité par là. Toi, moi, Nous. Eux, les parents, les sœurs, les amis, mes envies. Mon échappatoire, ma détente, ma déperdition. Mon autodestruction. Mon choix aveugle,

 Mes bras ont éclaté, j'ai rampé dans le travail, pour gagner une chose sans goût, mais importante pour tellement de personnes dans mon entourage. Que mes parents cautionnaient, que tu cautionnais. Qui donne de l'importance, du crédit. Me voilà riche, je suis crésus, issu d'un foetus mal formé, tout seul, perdu, abandonné, un solo gus. J'ai ma perte et mon fric. Si futile au final. J'ai gagné de l'argent, j'ai perdu tout le reste.

 Volage ? Volage dans la connerie oui. Mon cerveau se perd dans tellement de merdes, drogue, jeu, clope, alcool, grandes lettres, grands mots, sombres délires. J'ai été un pauvre abruti, j'ai surement fait pas mal de conneries pour un être humain du même age que moi. Mais j'ai jamais osé regarder ailleurs. J'ai jamais osé insulter ma famille, j'ai jamais pensé à faire un génocide. J'ai jamais assassiné gratuitement et en face une personne innocente. Ils sont gros, gras, juifs, cons, riches, pauvres, illettrés, sur diplomés, patrons, esclaves, cocus ou traîtres. Je pensais pouvoir te partager ma vision terrible et médiocre du monde. Mais j'en fais stupidement partie.

 Mais tout ça c'est pas important, ce n'est que le contexte. Le truc qui héberge mon enveloppe charnelle. Il est plus important de parler de là, maintenant. Du moment que nous vivons, ou que nous subissons, j'ai peu l'impression de le vivre totalement, mais je n'irais pas jusqu'à dire que je ne me conforte pas dans ma crasse. Imbécile heureux, attentif malheureux. J'aurais du tout laisser filer pour L. J'aurais du te faire une seule fois la remarque et me terrer ensuite. Etre passif fonctionne, on oublie, on ferme les yeux, on se ment. On ment aussi. J'aurais du le faire. Si nous pouvions revenir en arrière je le ferais. Réellement. Quite à revivre deux fois les mêmes jours. Au moins je pourrais rattraper cela. Ce petit élément, cette connaissance, qui du jour au lendemain a transformé jour en nuit et rêve en cauchemar. Comment un petit être humain peut-il avoir tant d'effet. "Mais ce mec c'est personne bordel". En effet, il n'est rien, a croire que j'ai pu y etre sensible, comme si c'était un élément trop utile de ma vie. A croire qu'en organisation et sélection, je suis le roi des mauvais choix.

 Ca c'est le point de chute, le départ et en même temps la fin. Le pauvre innocent a sombré. "Prends une clope;-Non vraiment pas, je fume pas;- Allez ça te soulagera peut-être" Quelle belle merde. Je suis entouré de gens qui tuent leurs problèmes avec ce truc cylindrique. Qui se mentent, qui croient encore régler les trucs, mais ne font qu'enfoncer le clou, pour que lorsque l'on puisse enfin le retirer sereinement, il reste bloqué. J'ai cru à un échappatoire, j'ai tout essayé, no life, alccolique, fumeur. A crorie que tout réuni, j'arrive même pas à sortir la tête de ma crasse.
 Je croyais en toi, je crois encore en toi, mais maintenant que j'ai fait tout ce que tu voulais, j'me retrouve paumé et je t'ai encore moins qu'avant. Quelle merde, mais vraiment, pourquoi ? J'ai tout posé. Le cadre, le contexte, le sujet. Il fallait continuer à vivre à distance le Nous ? Tu as toujorus cru aux mots mais jamais à moi. Le truc normal, basique, je ne sais pas comment tu me vois derrière mes mots. En tout cas, tu étais partagée : coulant "mais lâche-moi, pas touche !" romantique " Tu sais que je t'aime, toi ?", abruti " XD", traître "Pourquoi tu ne me réponds pas ? Pourquoi parles tu à tes exs ? Pourquoi tu leur souhaites du bonheur et rien à moi ?" absent, disparu, lâcheur "Je te laisse, bye."

 Je dis merde à tout ça. J'ai été le plus désireux des petits copains, et le plus frustré en même temps. Rappelle toi de tous les vents, de tous les "Lâche moi y'a plein de gens autour de nous", de tout ce ramassis de refoulements. De cet aspect repoussant que je supportais. Toi c'est le tabac froid qui te refoule, moi c'est l'attention que tu donnais à tout ce qui nous entourait et rien à moi qui me faisait brûler de fureur. Combien de fois tu m'as laissé repartir sans rien avec que des mots durs en tête. Pour te voir aujourd'hui rancunière, dégoutée de mon "attitude" impardonnable, j'ai fait quoi de mal hormis être hyper patient, jusqu'à ce que tout éclate. Tu le remarquais, tu le soulignais "Je sais pas comment tu fais ?" En effet, tu avais raison, là dessus nous nous opposons, j'ai su pardonner sans te le dire, un millier de fois, mais moi, la moindre erreur est une faute passible de peine de mort, je sais que plusieurs fois dans ta tête tu rêvais de m'assassiner, de me dépouiller, de me tromper en face de toi. Et si tu ne l'as jamais pensé une seule fois, bah tu peux désormais imaginer ce que j'ai vécu, en faisant des efforts toujours et encore alors que rien ne te fera jamais oublier, le jour de notre mariage, le jour où mon cancer du poumon se montrera, le jour où un de nos enfants reviendra en larmes, en disant être cocu, sauf que si tu avais tout vu, tu aurais constaté la chose suivante : Mais en fait, il ne s'est rien passé ?

 Je suis un employé serviable, lèche cul, planqué, à l'heure, bien peigné, bien pensant, pas enculé, ni jugeant. Le parfait connard. Tu as voulu que je le devienne. Tu le sais. Tu m'as demandé de faire quelque chose de ma vie, d'avoir un appart, de grandir. Encore une fois, j'ai réagi au quart de tour, j'me suis barré de chez moi, j'ai dit à mes parents que ça ne pouvait plus durer, j'ai trouvé un taff, deux en même temps même. Qui le peut avec un Cv vierge ? Qui le peut en étant au pied du mur avec son seul Soleil qui s'enfuit, qui le renie ? Qui le peut en quittant un rythme de 20h par jour sur jeu vidéo ? Qui le peut en pardonnant ce qu'il peut pardonner à celle qu'il aime le plus ? Oui je fais mon calimero, mais je te promets que tu m'as mis devant une échelle en me montrant du doigt la lune et en me demandant de me débrouiller pour la ramener sur terre. Je l'ai fait, j'ai remué mes tripes, j'en suis devenu fou, et en échange. Des remords, des colères, des reproches, de la rancune, une image dégueulasse dans ton entourage. Je ne suis qu'un gaucho, fumeur, geek, mais qui bosse comme un nègre. Un pelos dénué de sérieux, qui explose les scores d'entrée quand il le faut. Qui se montre présent quand il le faut. Qui au lieu d'ouvrir les portes, éclate les murs. J'aime la difficulté, le challenge, j'aime donner bonne impression, mais je ne sais plus quoi faire pour te faire plaisir, pour te montrer que je ne cesse de me surpasser pour toi. Quand je fais un truc, ce n'est pas suffisant "Tant pis pour moi, j'attendrais ta fin de game", "Tant pis pour moi, je comprends que tu veuilles voir tes amis" "Je veux pas t'ennuyer alors, bye.".

 J'ai été tout pour toi, le plus romantique des amants, le plus persévérant, la pire merde, le pire connard, "Tayler tu es la pire chose qu'il me soit jamais arrivée". Mais ça, autant que je le comprenais quand tu dis être dégoûtée de mon attitude envers les autres, je comprends pas que tu ne te sois jamais dite que je t'avais jamais descendu gratuitement. J'ai jamais été méchant envers toi, parfois c'est vrai, je suis un peu défaitiste, pas motivé. Mais est-ce réellement ce que tu retiens de moi ? Que ce que tu retiens de moi ? Que je ne fais plus de surprises ? Que je pue le tabac ? Que je regarde partout ?
 Je suis pas un chien ma bite pense pas à ma place, il faut le dire comme c'est. Plus de surprises ? Ou alors juste pas de place pour en faire ? Je peux pas venir te chercher sans te le dire parce que tu as : conduite, grand-mère, meilleur ami, migraine. Je ne peux plus te surprendre par moi même ? Tu me connais par coeur. Parfois tu me juges trop vite, mais ça je le comprends. Je suis le roi pour cracher à l'aveugle sur des personnes extérieures. Mais pourquoi moi ? Suis-je extérieur ? Suis-je malhonnête ?
 Je sais qu'à ça tu penseras au jour où je t'ai dit : Je la désire, blablabla, etc. Bah oui, les mensonges existent, mais si je l'ai dit, j'avais une raison, et jamais je ne te la dirais, tu veux me quitter pour ça ? Pas de soucis, ce jour-là je te dirais pourquoi j'ai menti, tu t'en voudras, et je t'en voudrais car tu ne me fais pas confiance. Tu ne me fais jamais confiance.
 C'est surement pour ça que discuter de choses complexes nous met en désaccord, tu ne me crois jamais. Je ne cherche pas à combattre pour qui a raison, ça je m'en fous, j'ai pas fait philo pour que dalle au moins. Mais il y a bel et bien des particules dans l'espace mon Ange. Indiscernables car leurs trajectoires sont anarchiques et appartiennent au domaine du quantique, je ne l'invente pas, n'y en suis le scientifique, c'est un doctorant en physique travaillant pour l'astronomie européenne qui y a dédié sa vie.

 Tu sais, j'ai toujours été là pour toi. Et maintenant, tu regardes ce qui se passe actuellement et tu me crois de plus en plus distant. J'ai jamais chassé le Nous. Mais toi, tu n'y voyais plus d'espoir, plus de rêves. J'ai pourtant jamais disparu. J'ai pourtant tout fait pour te plaire. Je te laisse bel et bien ce choix de faire un emploi du temps, dans lequel j'y apparaîtrais. Cela serait tellement plus simple. J'aimerais que tu sois libre. Que tu viennes dormir tous les soirs à la maison, mais même si tu en avais la possibilité tu ne le ferais pas, car tu n'as jamais vécue seule, et que tu ne pourrais pas m'attendre tous les soirs. Ce n'est surement pas du fait de ta volonté, mais du simple fait que tu dois dormir, pour les cours, pour la mine, pour te sentir bien dans ta peau. Que tes parents te couvent comme une petite fille. Que je reste un étranger à  trois quart du temps pour eux. Que mon cadre de vie n'est pas encore adapté pour toi. Que prendre les responsabilités d'une adulte n'est pas compatible aux études et ça je le comprends, il vaut mieux attendre le bon moment pour se lancer que d'être jeté ou forcé de se lancer car la vie, la famille ou je ne sais pas quoi n'en laisse pas le choix, je respecte ce choix, j'en suis désolé, cela me frustre, mais je ne veux pas te donner la même situation qu'on m'a sympathiquement forcé à adopter "Marche ou crève" Merci papa, merci maman. Tout serait plus simple sinon. Je te réveillerais en pleine nuit pour te surprendre, me léverais avec toi pour ne pas te laisser seule prendre ton petit dej, je me rendormirais et me lèverais pour aller au travail. Notre demie année de vie de différence se voit là, maintenant, tout de suite. J'ai plongé dans le monde adulte du travail, du quotidien routinier, des collègues de travail. Ce n'est pas une simple épreuve. Surement pas pour toi, ni pour moi.

 Mais évite de m'abandonner. Je fais ce que je peux, je te promets que certains jours c'est pas simple, le futile ou l'inconnu prend des dimensions immenses, pour la tête, pour le corps. Jouer n'est pas une solution, ni même une résolution pour te rayer petit à petit de ma vie, loin de là. Mais un jour tu me comprendras et si dit que l'on ne vive pas ensemble, tu ne seras pas enchantée de devoir bouger entre deux temps de travail. Je préfère venir te voir de façon réglée, que de m'auto contraindre à venir te voir, c'est compliqué à expliquer parce que je t'aime et que tu comptes plus que tout pour moi. Mais que dit comme ça, tu penses que je veux pas te voir ou autre, je sais, c'est super contradictoire. Si tu suis, ce que je veux dire, c'est que parfois l'envie de te surprendre est forte, mais que rien ne le permet ou que X ou Y facteur démotive. Ce n'est pas toi qui ne me plaît plus, c'est juste un noeud infini dans la tête et dans le corps qui me taraude, oui-non. j'en sais rien. J'ai envie de te prendre dans mes bras, j'ai la flemme de bouger, pour après retourner taffer. C'ets vraiment le bordel à expliquer.
 Et là on revient au début, une saloperie de tourbillon, une pagaille générale, j'essaye de tout faire pour que l'on se voit. Les soirs de week end, ou tu as le droit de sortir, les midis sans travail etc... Mais pour te le résumer : "J'ai pas envie de t'attendre le soir, de m'endormir seule" je te comprends totalement. Et c'est pour ça que depuis que je travaille, je ne t'ai jamais blamé pour ça, bien que te retrouver dans mon lit le soir c’est vraiment génial.

 Voilà, j'ai commencé à éclairer le vague, et j’espère que cela t'aura un peu apaisé, je démêlerais les nœuds petit à petit. Que cela t'aura rassuré, non, je vais pas partir, ni te tromper, moi aussi je souffre du manque, mais avec le peu de temps que l'on a ensemble, j'ai peur que cela soit déplacé de laisser uniquement parlé mes pulsions. Bien que j'en crève d'envie, oui, oui, oui..

 Je t'aime tu sais, vraiment, mais parfois je voudrais que tu arrives à me comprendre, un peu plus...

jeudi 13 juin 2013

Dans la précipitation..


 Je rêve. Je rêve nuit et jour de me re-retrouver contre toi, afin de pouvoir sentir ton odeur, caresser ta peau, chaude, douce et légère. Il est impossible d'imaginer pouvoir oublier ces images de rêve dont tu m'as fait cadeau. Dont tu as inondé ma mémoire.

 Tu m'as offert des rêves sans aucune limite. Dans nos lieux, autant réels que fictifs. Autant délicieux que brûlants. Autant aqueux que textiles, autant célestes que terrestres. Le froid devenait chaleur, la chaleur devenait douceur. Comment pouvoir ne plus t'idéaliser du jour au lendemain. C'est impossible.

 Dans ma tête, je vois notre maison, nos enfants, nos vies. Toujours un nos, qui revient au Nous, cette bulle miraculeuse et duveteuse dans laquelle nous avons élu domicile. Dans laquelle nous respirons, loin du monde, loin des autres, juste nous deux, proches, rien que nous dans un océan de coton.

 Quand je ferme les yeux, je te vois, les bras ouverts, les yeux brillants. Tes grands yeux noirs, noirs comme l'ébène, sombres et pourtant, ils sont des joyaux pour moi. Ta chevelure blonde dans laquelle j'aime m'endormir, qui sillonne le vent, qui illumine le soleil. Oui. Je vois ma Femme. Celle a qui j'offrirais une bague magnifique un jour. Celle, l'Unique, qui portera nos enfants. Les tiens, et les miens. Les Notres à nous.

 Comme tu me le disais, moi aussi, je ne peux me résoudre à me mettre avec quelqu'un d'autre, ou à le faire à quelqu'un d'autre. Quand je regarde n'importe qui, c'est toi que je voudrais voir. Toi, seule. Toi, à moi.

 Je voudrais vivre seul contre toi, dans une immense demeure, qui tous lieux confondus, serait notre planète. Là où nos enfants grandiraient, où nos petits enfants grandiraient, leur descendance peut-être même. Cela serait tellement beau. Un arbre d'or, illuminé par chacun de nous, des petits fruits en rubis, brillants, et faisant de chaque branche, une richesse. Nous serions les fondateurs d'une famille immense. Tous porteraient notre nom, notre sceau. Nous institurions une histoire à cette famille. Un oeil qui pleure, un arbre en flamme.

 La larme pour la vie que nous donnons, douce et agréable, une flamme pour la vigueur dont nos êtres seraient constitués. Tu imagines. Un jour, des êtres plus petits que nous, nous regarderons d'en bas et nous appellerons Papa et Maman. Puis Mamie et Papi. Nous serions leurs idoles. Leurs modèles.


 Tu vas surement te dire que penser à cela maintenant peut-être mal placé étant donné le contexte actuel que nous traversons, cependant, mes rêves seront toujours ma source de motivation.

 Et toi, et toi, ma Déesse. Tu seras toujours l'inspiration qui me fera avancer vers l'atteinte de nos rêves. Oui toi, magnifique blonde aux yeux noirs, je t'aime. Et toute ma vie, je veux que tu sois mienne.

mardi 11 juin 2013

Toi qui veut savoir...


 Chère toi.

 Comme tu le sais, comme je te l'ai dit. Il ne se passe rien. Nous jouons, discutons. Mais cela s'arrêtera là.

 Elle n'a pas réussi à marquer mon désir. Je pense que de la sont responsable les goûts que j'ai choisi en tant que principaux. Finesse, Musculature légère, que je garde l'avantage de la largeur, de la taille. Nous en sommes restés à chacun dans un lit à discuter. Peut-être cela pourra te rassurer. De plus je pense être incapable de ne plus te voir partout. Mes pièces sont imprégnées de ta présence, de ce que tu faisais, où, de quelle façon et à quel moment. Je ne pourrais jamais l'oublier. Tu as gravé ton odeur et ta chaleur dans mes murs qui sont tiens.

 Je pense aussi que je ne retrouve rien de toi en elle. Ta délicatesse, ton rire doux, ta voix si claire, ta voix féminine au final. Elle est bruyante. Trop, beaucoup trop. Ainsi je tiendrais ma promesse. Tu me manques.

dimanche 9 juin 2013

Quelques flocons d'étoiles...

Tout porterait à croire que nos mains se sont déliées. Que nos âmes ne flottent plus ensemble dans la galaxie que nous avons créé, et pourtant. Je continue de penser que si. Nous avons élevé nos voix. Nos fureurs communes et réciproques l'un envers l'autre.

 Pourtant quelques minutes après, le Nous n'était peut-être pas là, mais nos singularités toujours attirées l'une envers l'autre ont continué de se côtoyer. Nous rions. Nous sourions. Nous parlions, nous nous embrassions. Nous continuions de partager ce qui nous a toujours tenu à cœur. Du rire, de la joie, de la bonne humeur. Nous continuions de tisser nos liens chaleureux, doux, amoureux qui plus est.

 Le train nous a séparé physiquement, mais comme à chaque fois, j'ai laissé tout ce qui compte pour moi en toi et avec toi. Tu tiens mon cœur entre tes mains. Mon âme continue de brûler pour la tienne.

 Je regrette les larmes que tu as versé à cause de moi. Tu sais, je ne pourrais me résoudre à l'idée de te perdre. De te laisser à un autre. De perdre à jamais nos si bons moments. Notre joie en découle, la mienne en tout cas. J'ai besoin de toi, de ce que tu peux dire, de ce que tu peux me transmettre.

 Il y a toujours pu avoir des différends entre nous, nos façons de voir les choses, de les interpréter, et souvent cette faille de ce que nous ne pouvons pas voir de l'autre, ce qu'il fait, ce que les autres peuvent lui faire. J'y suis toujours aussi sensible, car j'ai toujours tant attendu de toi, tant voulu te protéger, te préserver. Tu es mon trésor depuis de nombreuses années. Je t'idéalise peut-être trop, mais si tel est le cas, comment peux tu imaginer que je puisse salir l'image que j'ai de toi...

 Je te promets de rester tien, même si le Nous officiel n'est pas très visible en ces temps ci, cette période désagréable. Je n'ai jamais souhaité que cette accumulation puisse nous nuire, je pensais réussir à oublier, à laisser couler sous les ponts. Mais je n'en ai pas été à la hauteur... Je n'ai pas su surmonté mes propres peines et faire survivre le Nous. j'ai peut-être été égoiste.

Cependant. Ne m'oublie pas, et ne me demande pas de t'oublier... Comment le pourrais-je... Tu es dans ma vie depuis tellement longtemps, tu m'inspires depuis de si nombreuses années. Et tu voudrais que je puisse comme ça, te supprimer de ma mémoire, oublier tous ces souvenirs et ces bons moments qui nous lient, que nous avons passé liés. En couple ou pas. Non je le refuse. Totalement.

 Tu fais partie de moi, comme je pense faire partie de toi. Parfois nous nous agaçons, nous nous décevons. Cependant, nous restons un, et un seul être. Deux personnalités bien singulières, qui parfois s'opposent, mais qui préfèrent être unies... Nous restons deux âmes perdues qui ensemble retrouvent leur chemin.

 Ainsi, encore une fois, ne lâche pas ma main, je ne me perdrais pas dans une autre voie que celle que nous empruntons ensemble, ce chemin que nous avons tracé...
 Je reste là. Toujours et éternellement. Prends soin de toi.
 N'oublie pas que tu es dans mes pensées et que jamais tu n'en disparaîtras... Jamais..   N'oublie pas non plus, que je t'aime..

mercredi 3 avril 2013

Nuages... Fuyez.


 Le froid était revenu, un trouble plus dur nous avait frappé.
Les nuages si gris, si sombres ont voilé notre ciel.
 Je veux les chasser. Je veux retrouver cette atmosphère de miel.
Quitte à escalader le ciel, je vais tous les happer.

 Pourquoi avoir nous-même amené ici ces nuages.
Pourquoi avoir nouer de douleur nos rouages...
 Cette embrouille, n'est pas constitué de vide...
 N'avons nous pas accordé trop d'attention à nos rides.

 Le temps passe, notre nous se prélasse.
Tel un chat au soleil, notre amour s'endort.
 Nous rêvons, nous avançons sans menace.
Notre lien devient de plus en plus fort.

 Cependant, je le vois, nous le voyons...
Parfois le chemin est étroit, délicat à maîtriser.
 Et même nous, aguerris, nous le fuyons.
Courons à la facilité et laissons la colère éclater.

 Belle Ange. Je veux que nous cessions cette guerre.
Jouissons de notre terre conquise. Laissons aux fous le fer.
 Ici bas, nous avons au moins cette île de bonheur.
Même si parfois nous frôlons l'invasion du malheur.

 Je voudrais t'offrir cette fleur. Celle de notre Amour.
Délicieusement odorante. Douce comme de velours.
 Parfois les pétales fanent. Mais la tige reste verte.
Attendant de nouveau le soleil, la fleur redeviendra ouverte.

 Je sais qu'un poème est for peu de choses.
Mais si de ce peu e peux chasser le morose...
 J'essaierai de le faire, quoi qu'il m'en coûte.
Et laisser derrière nous le malheur et la déroute.

 Aujourd'hui si tu es tombée, j'étais là pour prendre ta main.
Demain si je trébuche, je te regarderais me hisser vers toi.
 Pour reprendre de plus bel ce chemin.
Vers le palais de nos rêves où nous y sommes les rois.

 Je n'ai jamais disparu de ton Coeur. Regardes-y mieux.
Ferme tes oreilles. Entends ton corps respirer.
 Soulève ton beau regard vers les cieux.
Et sens en toi ma présence entrain de te désirer.

 Je t'aime et t'admire toi. Belle blonde aux yeux noirs.
Parfois nous tombons, certes. Mais jamais ne mourrons.
 Je t'accorde cette poésie comme une danse du soir.
Entends ces mots doux que nous nous murmurons...


 Encore et toujours...

mardi 5 mars 2013

Mon Désert...


  Il n'y a que ce lieu  Celui de tous les troubles. Dépourvu de toute rationalité  de toute construction. La lumière y est une rareté, le jour et la nuit se confondent. Un monde qui n'évolue jamais. Le sable y est infini, il y est contraignant, il bloque ou ralentit toute progression. A quoi cela rime-t-il ? Pourquoi ne pas créer un univers dans lequel j'y serais apaisé ?

  Il me fallait un désert, dans lequel même en étant le Roi, je reste impuissant. Un pessimisme omniprésent, une marche en aveugle, un espace à la fois immense et infini mais clos, dans lequel je suis confiné. Suis-je un prisonnier ? Ne fais-je que le subir ?

 Je n'en sais rien. Cette immensité n'est-elle pas que le plus simple des moyens pour m'isoler et ainsi me protéger tout ce qui est à l'extérieur ? Ne suis-je pas qu'un être qui a pris conscience du danger qu'il pouvait engranger ? J'avais choisi ma prison, j'y noierais ma rancoeur, ma colère. Qu'incarnais-je ? Qui suis-je ? Le Roi bien à l'image de ce monde chaotique ? La victime égarée dans ses troubles et entre ses différents conflits qui prennent place en moi ?

 Ne serait-ce pas là, l'image que je contemple de mon propre être et qui m'est terrifiante ? Ne me dis-je pas que ce monstre que j'ai enfermé n'a que sa place dans ce vide, une sanction perpétuelle, que je traînerais derrière moi toute ma vie comme un boulet.

 Pourtant parfois, la haine change ma façon de voir. Je respire l'air de ce désert. J'y crée des montagnes que je détruis sans cesse, ni retenue, j'exprime ma rage, ma colère. Mes griffes, dures, pourpres, se plantent dans la roche, la déchirant. Mes ailes noires me protégeant des éclats qui pourraient m'atteindre. Mon corps est devenu un allié. Je matérialise tout ce que je veux. Je ferais d'une merveille magnifique, un vulgaire château de cartes que je prendrais plaisir à détruire.
  Je fais de mon être le responsable d'un génocide. Mes mains en sont ensanglantées  Cela ne m'effraie pas. J'accepte le monstre qui dort en moi, je comprends son isolement, je comprends sa frustration digne d'un enfant. J'utilise sa force, sa ténacité, sa force morale, sa réactivité.

 Et quand je lève les yeux en direction du ciel du désert, je sais que derrière cette barrière de nuages, il y a un autre monde, celui dans lequel les rêves sont, celui où est resté le petit garçon rêveur que j'étais. Etre d'obscurité alors que je suis encore dans la lumière, qui suis-je ? Suis-je fou ? Ou est-ce le poids de la juste mesure ? Ce désert n'est peut-être qu'après tout, l'image surréaliste de la réalité, ou alors juste l'équilibrage du monde des rêves et de celui de l’Éternel Cauchemar. Tout n'est pas rose, tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir.

 Suis-je un animal en cage ? Suis-je un Roi en pleine possession de ses moyens ? Ce désert n'est peut-être pas totalement une prison. Juste une immense pièce dans laquelle je libère ma fureur, mon instinct, cette électricité instable qui crée ce brasier dévoreur...

lundi 4 mars 2013

Mes yeux dorés...


 Tout aussi loin que je m'en souvienne...

 Alors que j'étais jeune et à peine conscient, une étoile confia à mes perles incolores des étranges attributs. Cette dernière se pencha au-dessus de mon visage enfantin et me glissa ce qui allait me permettre de voir, de contempler. Elle me fit comprendre que j'allais acquérir un don qui pourrait aussi parfois être un piège.

 Ainsi, elle donna à mes yeux la capacité de changer de couleur, chacune d'elle étant particulière. Elle lia le vert émeraude à ma colère, fît du pâle ciel bleu la lumière de mon anxiété, et donna à ma bonne humeur, la couleur de la terre et de l'écorce. Elle me précisa que plus tard je connaîtrais une dernière couleur. Celle de l'or. Celle de l'éclat des étoiles et de la chaleur du Soleil.
 Mais, avant de disparaître aussi vite qu'elle ne m'était apparue, elle me dit quel était le piège de ce don. Mes yeux me trahiraient. Trop crus et trop significatifs, ils en étaient incorruptibles. N'obéissant qu'à mon humeur. Leur franchise serait telle, qu'elle ne verrait aucune faille affecter leur pureté et leur sincérité.

 Des années passèrent. Le désert sans fin dans lequel j'errais avait rempli mes yeux d'une colère muette, d'une angoisse gelée. Les couleurs mornes et tristes de ce lieu avaient inhibé mon don. Jamais mes yeux n'allaient acquérir les attributs solaires et stellaires que l'on m'avait pourtant confié.

 Ce monde aussi sombre que vide, ne laissait aucun repère à laquelle ma vue pouvait s'accrocher. Ces dunes immenses, nomades, dont je ne faisais qu’espérer de ne les avoir jamais vues. Je me perdais dans cette immensité vide. Puis un jour, un point doré apparut dans ce ciel noir. Il fut mon guide dans cet univers de perdition.
 Cette étoile filante, finit par cesser de courir la nue pour stagner au-dessus d'une montagne de roche noire. Je l'escaladais, cette paroi infinie, durant des jours et des nuits. Atteignant enfin le sommet, j'y découvrais une jeune femme aux cheveux d'or, y dormant en boule.

 Sa peau était nue. Je l'entendais grelotter de tout son être. Et pourtant une étrange sensation s'emparait de moi. Une boule allait se loger dans mon ventre. Je sentais le froid tel qu'elle devait le sentir, ce givre éternel dans ce désert. Elle tremblait. Je m'approchais d'elle, et elle se réveillait, sursautant. Cachant son corps dénudé de ma vue.
 Elle aperçut que mon regard s'était arrêté sur son visage. Ses cheveux virevoltaient sous la brise glaciale qui balayait et faisait se mouvoir les dunes. Je m’avançais vers elle. Elle s'était immobilisée.

 Mes ailes noires se déplièrent et l'enveloppèrent. Son souffle froid se réchauffa, elle cessa de trembler. Elle releva la tête qu'elle avait au préalable abaissée et je pus voir ses yeux. Un noir étincelant  Deux pierres du bout du monde. Magnifiques. Mon coeur se mit à battre, sensation que j'avais oublié. une chaleur qui m'apaisa. Nos regards se croisèrent. Ses mains traversèrent les tissus qui protégeaient mon abdomen. Elle y déposa ses mains fraîches et se blottit contre moi.

 Des heures passèrent, son corps fut réchauffé. Elle me demanda ce que je faisais dans ce désert vide et morne. Mon errance, mes questions.
 Puis, elle regarda mes yeux et me questionna  pour savoir comment cela se faisait-il qu’ils soient de la même couleur que ses cheveux, dorés.
 L'instant se figea. Je compris. Cette chaleur, cette sensation si particulière. Cet éclat qui déchirait le froid et l'obscurité de ce monde sombre. J'étais amoureux. L'amour serait cette lumière qui illuminerait mes yeux d'or. L'amour envers cette jeune femme venue des étoiles...

 Ecoutant mon histoire, elle choisit de me suivre, de marcher avec moi dans cet océan noir. Et aujourd'hui, comme depuis que nous nous connaissons, elle sait que mes yeux ne sont d'or que lorsque sa présence les éclaire...

dimanche 24 février 2013

La fille qui jouait avec les étoiles


 Dans cet univers là, les planètes communiquent entre elles. Elles se croisent. Leurs habitants uniques peuvent ainsi choisir de se lier, de rejoindre l'autre sur sa planète, de partager leurs coutumes, leurs rêves qu'ils projettent ainsi sur leur plafond sans fin. Et ainsi ils peuvent vivre avec ce qu'ils imaginent, ne craignant rien de l'extérieur, s’enivrant de leurs rêves. Quitte à en oublier de vivre...

 Moi je vivais sur une planète un peu vide. J'y avais planté quelques arbres qui se nourrissaient de désespoir, dans ma jeunesse ils ont poussé magnifiquement vite pour que de leurs bourgeons en éclosent des fleurs noires d'une beauté inestimable. Chaque jour de mon existence creuse, j'insufflais à ces arbres la vie, tandis que moi, je n'arrivais toujours pas à illuminer mon plafond des rêves.

 Je ne comprenais pas ce qu'était le rêve. Je ne visualisais pas ce qui faisait vibrer les autres. Moi je m'étais enfermé sur cette planète. J'y étais non pas bien, mais au moins j'y avais une quelconque présence. Je levais souvent les yeux pour apercevoir, pour chercher une lueur dans mon ciel noir. Mais rien ne se passait. Et je plantais de plus en plus de graines dans mon jardin.

 Puis un jour. Ou une nuit plutôt. Une mélodie retentit dans le ciel. Une planète d'un rouge vif digne d'une rose tout juste éclose, teintée aussi d'une robe noire aussi noble que celles de mes fleurs, apparut dans mon horizon. Elle s'approcha de ma planète.

 L'habitant de cette planète était une jeune fille. Ses cheveux brillants ondulaient et scintillaient. Nous n'étions que deux enfants. Partis vite de notre planète mère pour grandir près de ce que nous désirions. Je la voyais se pencher pour cueillir des étoiles qui poussaient dans son jardin. Parfois elle en soulevait une, qu'elle envoyait dans le ciel pour l'éclairer. Elle s'en mettait dans les cheveux, pour qu'ils brillent davantage.

 Nos deux planètes se touchèrent bientôt. Je lui tendis un pont traversant nos deux atmosphères pour qu'elle puisse me rejoindre. Je la vis cueillir deux étoiles qu'elle emporta avec elle. Nous nous retrouvâmes bientôt l'un en face de l'autre. Nos prénoms ne nous furent pas inconnus. Elle me tendit ses étoiles, je lui montrai le sol, elle les y planta et les entourant de ses mains, elle les fit pousser. Ébahi par ce spectacle je mis mes mains dans un de mes arbres et y attrapai deux fleurs noires. Ne sachant pas trop quoi en faire, je les lui glissai sur les oreilles.

 Je remarquais que ces yeux étaient dorés et j'y voyais le reflet des miens, si noirs si vides. Approchant mes lèvres des siennes je lui donnais mes yeux ébène et recevais les siens, plein d'or et de rêves. Nos mains se liaient. Nous marchions jusqu'à sa planète. Elle me menait à son plafond des rêves, où j'y voyais des univers lumineux irrigués d'étoiles par milliers. Elle me souriait. Et me demandait de lui montrait mon rêve. Je ne savais quoi lui dire, je n'avais jamais eu de rêve, elle se retrouverait face à un plafond vide. Je lui faisais comprendre que je ne pouvais le lui montrer mais elle insistait.

 Nous reprenions donc le pont pour retourner sur ma planète et atteignions mon plafond des rêves. Là, y était un océan de lumières qui en son centre contenait une fille. Des cheveux d'étoiles, des yeux noirs. Je rougissais, elle se retournait face à moi, se blottissant contre moi, mes larmes chaudes glissaient sur ma joue. Je venais de trouver mon rêve. Vivre collé à elle. Pouvoir goûter à ses étoiles une éternité.

 Nos planètes fusionnèrent. Des racines de nos plantes respectives poussèrent et se lièrent les unes aux autres. En naquirent des plantes au coeur noir et aux pétales d'or, qui s'orientaient vers l'espoir et la lumière, des bijoux renfermant des étoiles ou d'autres sombres qui reflétaient ce qui se trouvait en face de la pierre précieuse.

 Notre vie était bien avancée, nous créions plein de rêves jour après jour, puis un matin lumineux, la femme aux cheveux d'or et aux yeux noirs s'approcha de moi. Elle m'embrassa, puis cueilli du sol une étoile et saisit dans un des arbres une fleur noir. Elle mit les deux au creux de sa main. L'étoile et la fleur ne firent plus qu'un petit noyau. Et elle l'avala. Plaçant mes mains sur son ventre, elle me sourit, et me dit que nous allions créer nos propres étoiles...

samedi 16 février 2013

Le monde du bout des rêves.

Les fous qui prétendent que tout monde a une fin, qu'à un endroit, plus rien n'est sous nos pieds, plus rien ne surplombe notre tête, je leur ai donné raison.

 J'ai traversé milles et un déserts seuls. Je n'en avais jamais vu la fin. Ils me semblaient infinis, interminables. Chaque dune voguait avec moi. Elle ondulait sous ma marche lente, certaine mais errante. Je marchais vers l'inconnu. Un désert de songes. Froids, durs. Une solitude désespérante au point de voir surgir de cet espace infini mes doubles, mes peurs, mes doutes, mes peines. Cette violence muette, je ne la connaissais que trop bien, celle qui ne dit rien, qui ne sent rien.
 Elle ne prévient jamais, mais elle était induite en chacun des grains de sable de cet immense désert. Au dessus de moi flottait une nuit profonde, un sommeil turbulent, des cauchemars frustrant. J'y cherchais mes rêves  J'y cherchais l'amour. Mais rien n'y faisait. Le temps infini défilait, se liant avec ma solitude, faisant de moi un esclave de mon propre tourment.
 A chaque fois que je le pouvais, je regardais le ciel, espérant le voir éclater en morceaux, qu'il en apparaisse un ciel bleu. Un ciel d'étoiles. Ou alors que les morceaux de ce ciel en se brisant soient assez gros pour briser mon corps et que mon sang se mêle à ce désert, mais que ce calvaire cesse.

 J'avais souvent imaginé tes boucles d'or. Au delà de cette vitre épaisse. Puis le temps passa. Et le ciel se déchira. Et tu apparus. Nos univers se ressemblaient. Nous étions surement faits l'un pour l'autre. Puis nous nous sommes liés.

 Et aujourd'hui. Ou bien depuis je ne sais quand. Je te perdais. Et je t'ai perdu. Le monde du rêve s'est effondré. Cela s'est vite passé. Ta main s'est gelée. Tes doigts ont lâché les miens. Je n'étais pas ton rêve. Je ne sais même pas ce que j'étais par moment. Tu as raison. Nous ne nous entendrons jamais. Nous n'aurons jamais les mêmes besoins et les mêmes envies. Jamais.

 Tu as laissé ta marque sur mon visage. Sur mon coeur, dans mon âme. Je ne sais plus quoi en penser. Je n'étais qu'un bloc. Pour boucher un vide. Tu n'étais pas ça pour moi. Mais tu préfères écouter ton intérieur et vivre aux cotés de cet être irréel. Je me suis attaché. Et j'ai perdu. Je t'ai perdu.

 Je me suis investi pour toi. Mais rien n'y faisait. Tu étais guidée pour ne pas me féliciter. Pour ne me montrer que "Ton incapacité à m'aimer", j'aurais du fuir a ce moment là. J'ai été faible, je voulais y croire. Je voulais me dire que tu changerais. Mais non.

 Ce monde prend fin, celui sur lequel je m'appuyais, et je tombe désormais sans cesse. Seul, toujours ancré dans cet univers de rêves et de bonheur. J'y avais pris gout. J'arrivais même à passer outre certains détails qui me brisaient.

jeudi 7 février 2013

Lueur Nocturne



 Il arrive parfois que le temps s'arrête.
Qu'un blizzard entrave les secondes, les minutes, les heures...
 Cet arrêt pourrait être de l’œuvre d'un leurre.
Mais non, il s'agit d'une certaine trêve secrète.

 Comme un éclair de lumière englobé par l'obscurité.
Tu t'avances, fendant  le silence par de nouvelles sonorités.
 Des sons muets, mais que ta beauté illumine.
Ton parfum délicieux comme celui d'un champ de cardamine.

 Tu es un éclat d'étoile vêtu d'une robe de nuit.
Plus belle que jamais, l'hésitation fuit.
 Tu es cette onde brûlante qui sillonne mon dos.
Qui de tes sourires dissipe tous mes maux..

 Notre amour sonne comme une musique,
Et donnons à notre histoire une valeur unique.
 De ces instants nait une union encore plus magique.
A laquelle nous donnons différentes rythmiques...



 Mon Amour, je sais que ces derniers jours ton sourire aurait pu s'interrompre. Cependant tu continues de le revêtir. Tu ne cesses d'être magnifique.
 Je t'offre quelques mots aujourd'hui, mais tu sais quel évènement va bientôt survenir... Quelle importance cela aura-t-il pour nous. Un moment un peu particulier que nous n'avons pas tant fêté...
 Ce jour-là, nous fêterons cette union. Finalement, cela sera un jour comme les autres. Toujours aussi magique, être avec toi, être heureux avec toi. T'aimer...
 Oui mon Amour. Belle ange vêtue d'un habit de ciel étoilé, qui ne cesse de me faire rêver...
 Souris, embrasse-moi, aime-moi... Plus que de raison, si tu es follement amoureuse, alors nous serons deux. Deux et un seul être à la fois...

 Je t'aime...



jeudi 17 janvier 2013

Ma Colère.



 Tu as largement dépassé les bornes. Tu ne t'en rends surement pas compte, ou alors cela ne te touche pas, ne t'effleure plus, une fois en colère, que tu es capable de me faire souffrir. De me blesser. Je suis certain qu'en plus tu te blesses toi aussi lorsque tu me balances ce genre de phrases. 
 Finalement, ça serait logique. Quand je t'ai engueulé, que je t'ai dit que jusqu'à nouvel ordre, je ne voulais plus entendre parler de toi, c'est comme si je m'attaquais moi-même. Peut-être en fais-je trop. Peut-être vois-je en notre jeune amour quelque chose d'hyper important, quelque chose de fragile qu'il faut préserver et soigner. Je te mets en moi, j'assimile ton être au mien, je nous associe. Comme un schizophrène, je ne m’empêche pas de me demander ce qu'il ferait ton bien. Mais là dessus, avec le genre de choses que tu me dis, je ne pense pas qu'on le voit pareil, ou alors c'est que tu le caches extrêmement bien, ou que le coté 

 Je ne t'avais jamais agressé de telle manière. Je ne t'avais jamais dit "Jusqu'à nouvel ordre, je ne veux plus entendre parler de toi". Tu souhaites rompre les ponts ? Pourquoi une telle violence ? Le méritais-je vraiment ? Je ne pense pas. Le problème aussi, dans ce genre de cas, c'est que je ne peux pas comprendre que je sois le puni alors que celle qui a lancé le sujet de discorde, c'était Toi.
 Mais penses-y à cela, t'ai je déjà abordé en me faisant passer pour quelqu'un d'autre ? Est-ce que quand je quitte notre lit brûlant et que tu me demandes où vais-je je te réponds "Loin" comme tu le fais ? Honnêtement, pourquoi as tu besoin de lâcher ces répliques cinglantes, dont tu sais qu'elles vont obligatoirement me blesser ? 

 Je ne suis pas comme ton cercle d'amis. Je suis ton Âme Soeur, ton meilleur ami, ton petit ami, ton amoureux, ton mari même. J'ai droit à de nombreux privilèges que les autres n'ont pas et n'auront surement jamais, posséder ton coeur, te connaître, recevoir ton amour, t'en donner, être accepté près de toi, partager nos draps, nos douches, nos cuisines, avoir des délires bien à nous. C'est peut-être pour cela que lorsque tu me cries dessus, je ne ressens en moi que l'incompréhension de ces remarques désobligeantes, désagréables et cruelles. Oui avec les autres, tu es cruelle. Dans votre jargon, c'est la nature humaine, bouffer l'autre avant de se faire bouffer. Vous êtes ainsi, je le sais, je le vois. Des remarques cinglantes, vous élisez ainsi un chef, qui se reconnait tel parce qu'il aura le dernier mot. 

 Tu es leur chef, c'est indéniable, tu dirais que non, mais lorsque l'on vous voit à l'extérieur, tout le monde peut s'accorder à le dire. Et si toi tu détestes mon coté gaucho, et bien moi je déteste ton coté cheftaine. Sauf que jamais tu ne pourras me reprocher d'avoir été avec toi comme j'ai pu l'être, détestable, invivable,  lâcheur et méchant. Quand tu me cries dessus, je reviens vers toi, certains appellent ça faiblesse, je pourrais leur accorder en disant que je n'arrive pas à m'opposer pleinement face à moi. Mais je ne suis pas d'accord. Je ne vois juste pas l’intérêt au sein de notre couple d’élire un chef, un bourreau. Alors lâche tes armes. Cesse de réagir en personne vexée quand je te dis que j'aime pas un tel ou tel délire. Tu as le droit d'être ignoble avec les autres, mais je ne t'ai rien fait pour le mériter. 

 Je ne te parle pas de cette colère fumante que tu contractes, de cette violence verbale que tu utilises depuis que ta jumelle est partie, pour te protéger. Tu avais toi aussi ta grande soeur. Elle t'écoutait, te protégeait, peut-être cela vient de là. On cherche toujours à combler le vide par quelque chose qui nous convient, qui nous rappelle la chose ou la personne qui avant occupait ce vide. J'accroche de l'importance à ce que tu portes, je les garde, près de moi, dans les lieux où j'en ai besoin, de combler ce vide. 

 Pour en revenir à ta colère. Tu sais que je n'aime pas monter en symétrie face à toi. Nous n'avons pas les mêmes réserves, pas les mêmes façons de l'exprimer. Je suis patient, je préfère m'isoler que relâcher ma peine sous forme d'une colère. Mais aujourd'hui, je n'en pouvais plus. J'avais déjà vécu un calvaire depuis mardi soir. Toi, ma moitié, me disant ne plus vouloir entendre parler de moi. Sèchement, douloureusement, me laissant sans mot. Sans rien, sans toi. Tu pars, tu disparais, tu me laisses seul. Sans explication. La pire des douleurs. Une colère blanche, aveugle, destructrice. Tu as pointé ton arme sur moi. Tu as abattu ta sentence. Sans explication. Sans explication. Sans explication. Comment ne pas en souffrir, comme si arbitrairement tu avais choisi cette solution. Radicale, et sans en dire un mot. Sans proposition de se racheter  mais se racheter de quoi ? Où est le tort de dire que je n'aime pas quand tu fais ça ? 

 Aujourd'hui, tu as ranimé ma colère que j'étouffais depuis avant hier, déçu, battu, blessé. Je suis un humain, un animal, si on me blesse, je me relève plus solide, plus à cran. Hier, je t'avais pardonné, j'avais oublié. Oui je t'aime moi aussi, suis désolé de ce qui se passe entre nous. Mais différemment à mardi, aujourd'hui, il y a vraiment eu le nous. Mardi soir tu as choisi seule de me détruire et de me repousser. Aujourd'hui. Tu m'as rappelé cette faiblesse, cette différence que j'ai à te pardonner rapidement, sans te laisser broyer du noir. Et comme si de rien n'était, tu me repousses à nouveau, après m'avoir dit que je ne faisais pas d'effort, cette fois-ci pour ne pas voir tes amis. Pas d'effort ? Vraiment ? Peut-être devrions nous comparer et distinguer, changement et effort. Tu as beaucoup changé, pour moi. J'ai changé aussi. Mais je pense que je suis plus souvent avec tes amis que tu es avec les miens. Tu ne les aimes pas, tu me trouves différent quand je suis avec eux, alors que ma main ne lâche jamais la tienne. Que je ne t'ignore pas. Que je t'avance avec moi. 

 Ainsi oui, aujourd'hui, j'ai laissé ma colère s'exprimer. Je ne veux pas te voir avec tes amis. Tu ne veux pas me voir avec les miens. Je ne t'y force pas, mais je pense être plus souvent avec les tiens que toi avec les miens, c'est mon choix, je sais que je te veux toi, quitte à voir aussi tes amis, je n'en ferais pas tout un plat, mais là, tu voulais absolument qu'ils viennent, tu aurais pu comprendre qu’après mardi soir, je voulais te voir seule, tant pis allons au cinéma "tous ensemble", ou alors ne nous voyons pas tout court comme tu l'as dit. Oui, j'avais fait l'effort d'accepter que l'on y aille en groupe. Et tu me dis que non, finalement, on ne se verra pas. Mets toi à ma place. Tu sens ton sang bouillir, les souvenirs des derniers jours reviennent à la charge, tu sens une blessure juste cicatrisée qui se ré-ouvre subitement. J'ai eu envie de jeter mon téléphone. D'hurler. 

 Quel est ton problème quand tu fais ça ? Voir l'autre se bouger pour après le renvoyer chier, dans ce genre de cas, je n'aurais jamais pu être un de tes amis, je ne peux pas me la fermer quand on me fait venir pour me repousser? Hier soir je ne voulais pas te répondre, tu me repousses, sans possibilité de revenir, de discuter, et tu reviens me chercher. Où est la logique là dedans ? Fais-tu ça juste pour me blesser, me laisser passer une nuit de merde ? Oui, ce midi je t'ai dit que tu m'agaçais, que dans ton état actuel je ne te supportais pas, je ne pouvais pas supporter l'accumulation. Cependant, j'ai distingué le "jusqu’à nouvel ordre" avec l'après. Je ne te claque pas la porte à la tronche. 

 Après, rattrape toi si tu t'en veux un peu, si tu me veux un peu, si tu arrives à comprendre. Je ne te force à rien. Tu me le dis assez souvent, Tu es grande. 

 Juste. N'oublie pas que pardonner ne veut pas dire oublier. Et n'oublie pas que je t'aime. 

mardi 15 janvier 2013

Mon incompréhension

Qu'ai je fait... ?

 Pourquoi ai-je sans cesse droit à des remarques sur l'infidélité ou de mauvaises blagues ? 

 Tu me dis sans cesse que plus je parle de fidélité plus tu me crois infidèle, mais qui t'a habitué à ça ? Pourquoi est-ce moi qui suis puni d'être et de dire que je suis fidèle ? C'est plutôt une qualité non ? 

De quel crime non-fait dois-je écoper la peine ? Je ne peux pas inventer d'histoires ou quoi que ce soit d'autre. Et je ne comprends pas pourquoi je mérite ça. Peut-être est-ce un délire, mais je n'arrive pas à rentrer dedans. 


 Tu sais que je respecte le Nous, que je te respecte Toi, que je fais attention à ce que rien n'y nuise, alors pourquoi t'amuses tu à parler d'amant, à ne pas me dire que c'est toi ? Qu'ai-je fait ? Explique le moi. Car là, je ne peux pas deviner, cela me blesse, et m'use. Oui, comprends-le. Je ne me suis jamais amusé à rire là dessus. 

 C’est peut-être que je réagis mal, mais je ne pourrais jamais rire sur ce sujet là, alors essaye de t'y adapter. Et si tu ne veux pas alors essaye au moins de ne plus me faire ce genre de blagues. 

 Ecrire pour cela est terriblement insupportable, je ne voulais pas pouvoir un jour parler d'infidélité ici, je l'avais chassée à jamais de mon couple, je ne voulais plus que cela puisse me toucher, mais tu t'amuses à en parler...

 Pourquoi Am, pourquoi ?... 

dimanche 13 janvier 2013

Loin du temps



 Cela faisait quelques années maintenant que nous étions installés. Nous avions fait construire une maison à la fois près de la ville et près de la campagne. Nous aimions le calme, l'espace. Un grand pavillon, avec deux ailes de maison, un grand parc pour nos félins et surtout un immense terrain de rêve pour nos enfants qui avaient déjà beaucoup grandi. 

 Vayn et Nathanaêl avaient bientôt 9 ans et la petite Leylanorah elle, suivait ses grands frères avec ses 5 ans. Tous trois jouaient très souvent ensemble, leur différence d'age n'avait en rien pu gêner cette solidarité et amour qu'ont les fratries. Leurs sourires étaient toujours là. Ils ne pleuraient pas et se respectaient mutuellement. Nous les regardions souvent courir dans tous les sens, en criant et en riant. C'était agréable. Nous nous posions souvent au salon de jardin pour mieux profiter de leurs jeux et en même temps prendre le temps de souffler.

 Oui, souffler, nous en avions bien besoin, Claire, mon Épouse toujours aussi belle, travaillait toute la semaine dans un labo (je ne dis pas que c'est un rat de laboratoire non, elle ne porte pas de lunettes -même si celles ci lui vont très bien-, puis ne parle pas dans leur langage étrange, des formules compliquées pour juste dire bonjour, ce monde décidément je n'y comprenais rien ). Et moi , je passais mes semaines à écrire pour des gens bornés et à l'esprit coincé entre quatre murs de fer, et qui croient encore que leurs écrits plaisent. Non, cette grande maison à la campagne était ce qu'il nous fallait. Faire stopper le bruit de ces klaxons incessants, ne plus voir les têtes de nos équipes que nous aurions voulu encadrer sur un mur et jeter des fléchettes dessus. 


 Tout est à l'unisson ici. Nos enfants quoi qu'un peu turbulents par moments savent que leurs cris ne doivent pas énerver notre Oscar, le gros chat tigré noir et blanc de la maison. Oui, nous avions surpris plus d'une fois l'entourage, du moins il avait surpris plus d'une fois les gens qui passaient à la maison. On nous demandait souvent quel animal serait capable de garder une si grande demeure. Il nous suffisait de siffler pour qu'ils aient leur réponse. Notre Oscar arrivait dans la pièce, l’illuminait de son pelage blanc, faisait frémir le dos de nos invités et venait se reposer près de nous. Oui, nous avions un tigre de garde. A la fois peluche mais pesant non loin des 300 kilos et faisant ses griffes sur un gros chêne au fond du jardin. Oui, notre Oscar faisait bien partie de la famille. Nous devions toujours surprendre les gens. 

 Tout le monde se réunissait les enfants jouaient avec Oscar, ce dernier les avait adopté. Le repas était toujours un moment très drôle. Nous avions mis au monde trois magnifiques enfants, qui mangeaient presque autant qu'Oscar. Nous n'étions cependant pas dupes de s'apercevoir que lorsque un des plats que je cuisinais ne plaisait pas, se retrouvait sur le plancher et que l'appétit ou la gourmandise d'Oscar me rassurait sur le fait que finalement mon plat était comestible. 

 Nos enfants étaient répartis aux niveaux des ailes de la maison, ils avaient chacun une chambre de la même taille, eux étaient responsables de l'ameublement. Nous respections leurs goûts, et comme ça il n'y avait aucun problème. La taille de la maison les avait effrayé au début mais ils s'y étaient faits.
  Nous, nous avions une immense chambre dans le pavillon principal. Tout était chêne rouge et longs rideaux noirs et blancs. Nous avions changé plusieurs fois la décoration, mais rien n'y faisait, nous adorions celle-ci. Un arbre recouvert d'argent illuminait le centre de cette pièce. Lorsque la lumière y était réfléchie, les murs se recouvraient de millions d'étoiles. Nous adorions cette pièce. C'était la première que nous avions édifié. Avant les enfants, avant tout en fait. Le seul souci de cette chambre était la distance peut-être un peu trop importante lors de leurs premières années. Si il fallait accourir, nous avions bien une trentaine de secondes à courir dans les couloirs pour atteindre les leurs. Nous nous y étions faits, au final, c'était même un challenge de voir en combien de temps pouvions nous y arriver. 


 Il s'agissait d'une nuit normale. Je veux dire rien d'anormal. Un ciel étoilé, les enfants avaient été se coucher rapidement. Pas de caprice, un câlin à Oscar et hop zou tout le monde au lit. Ces rituels étaient amusants. Nous y avions pris goût... Puis donc, cette heure de calme arrivait, nous nous dirigions avec Claire vers notre jacuzzi. Un de nos plaisirs sans limite. Nous nous y détendions, des massages, des baisers, des moments parfaits. Il y faisait chaud, nous en avions presque toujours rêvé. Etre parents n'état pas de tout repos, et nous ne voulions pour rien au monde ne plus pouvoir profiter de notre amour toujours éternel et brûlant. Nous avions donc fait notre salle de bain et de notre chambre les endroits idéaux pour vivre tranquillement, nos bulles, bien qu'à Nous. 

 Lorsque nous quittions l'eau, nous entendions souvent le ronflement d'Oscar s'étant endormi devant la porte de notre salle de bain. La lumière le réveillait et il allait se rendormir par terre, près du lit. Nous le regardions toujours. Il était précieux à nos yeux. Nous l'avions recueilli tout bébé, nous en étions occupés avec tendresse, presque comme un quatrième enfant, c'est presque si nous le comprenions dire maman et papa de temps à autre lorsqu'il se faisait entendre. 


 Nous nous dirigions enfin vers le lit. Un vrai lit, assez grand pour y être à trois voire quatre, mais nous aimions avoir de la place. Énormément de place. Aussi, il était solide, robuste et drapé de magnifiques tissus que nous avions choisi scrupuleusement. Nous nous y allongions, Claire avait toujours pris l'habitude de mettre une nuisette le soir, une magnifique lingerie qui malgré son élégance était toujours mise en valeur uniquement parce que mon Épouse était sublime, et que nue elle était l’impératrice de la beauté, une ennemie d'Aphrodite. 
 La nuit allait s'écouler nous nous endormions face à face. Le réveil du lundi matin était toujours désagréable, je refusais de me lever pour que Claire me réveille de baisers brûlants. Oscar allait se frotter à la porte des enfants pour les faire sortir de leur chambre et savait que par cela il aurait une récompense. Leyla étant la dernière à être réveillée avait pris l'habitude de grimper sur le dos d'Oscar qui l'acheminait jusqu'au salon pour y prendre le petit déjeuner. 
 La gouvernante arrivait vers 7h30 tous les matins, l'heure à laquelle nous allions embaucher. Nous faisions sortir les voitures du garage, ça aussi des petits plaisirs que nous avions su nous offrir. La journée commençait par quelques ronrons des moteurs dans le garage...
 Et là, la grille de la maison franchie, nous ne rêvions plus que de revenir vite et pouvoir à nouveau profiter de notre foyer et de notre famille... 

mercredi 9 janvier 2013

La célébration


 Dans quelques jours, cela fera un an...

 Un an que nous partageons plus qu'un simple lit, plus que de simples sourires...
Oui... Nous nous étions attrapés la main, avions échangé un regard... Notre regard. Celui auquel nous lions tant de choses. Le même regard qui suit notre Nous depuis quelques années. Des années remplies de souvenirs, de rêves, d'amour... Et bientot, nous aurons à célébrer une année... Complète, main dans la main, les yeux liés les uns aux autres...

 Nous avons eu d'excellents moments... Nos joies, notre passion, notre amour... Tu imagines c'est la première fois que nous dépassons le cap d'une année ensemble... Cette fois ci est la bonne. Nous avons supporté nos chamailleries, nos douleurs, nos soucis. Nous avons appris à raisonner l'un avec l'autre. A s'attacher totalement. Peut-être que notre Amour était plus fort. Peut-être que nous nous sommes rendus enfin compte duf ait que nous étions liés, des Ames Soeurs. Qui malgré le fait d'être capables de se tourner le dos par moment, nous avions besoin de voir l'autre, de sentir notre présence mutuelle.

 Il s'est passé plein de choses merveilleuses en un an. Nous avons surement grandi et mûri en pourtant si peu de temps. Une vie en commun, nos rêves grandissent, s'élargissent, ils prennent des tournures différentes d'avant. Avant nous souhaitions être l'un avec l'autre, respirer le même air, maintenant, nous le désirons toujours, mais nous voulons plus. Des rêves plus adultes, nous voulons construire un avenir. Notre Avenir.

Et même si penser à l'avenir est agréable, je ne peux m’empêcher de repenser à toute cette année. Où nous nous sommes découverts, toujours un peu plus. Nous apprenons à ne faire qu'un. J'aime le Nous. Plus que tout. Je t'aime Toi. Plus que tout...

 Puis, cette année est symbolique  Ce ne sera pas un jour différent en soi, mais en nous, nous le saurons. Nous continuons de marcher main dans la main... Nous continuons d'écrire Notre histoire... Toujours un peu plus...