mardi 28 octobre 2014

Au-delà des rêves.

Un jour...
J'ai rêvé, que la terre allait changer.
J'ai rêvé que nos idéaux allaient se perdre dans un vortex fou, balayant tout. Cette certitude insurmontable. J'ai rêvé qu'une fois de plus mes veines allaient éclater. Sentir une dernière fois les rayons du Soleil, réchauffant un de mes yeux. L'autre se perdant dans les nuages, dans cette nuit infinie, qui, tourmentée entre cauchemars et rêves, nous fait tanguer entre bonheur et malheur. Une nuit qui tantôt, nous berce, tantôt nous fait chavirer du lit.
Ce rêve, n'est rien de plus qu'un souffle de mon sub-conscient. Qu'un alizé dans un désert de pensées, qu'une brise dans une fournaise sans limite.
Chaque nuit je suis cet étranger, qui se noie dans son propre océan.
Cette falaise, je la vois chaque nuit, chaque soirée je suis là, la main dans la tienne, et quand je vois ton visage je sais que ce n'est rien de plus qu'une image que je me fais de mon idéal. Chaque nuit, je tombe de ce précipice. Chaque nuit, ma tête s'écrase contre ce rocher, ne faisant plus que de moi une goutte de cet océan.
Tu le vois, ce rêve, si morne, si bref, cette illusion, qui me berce, à laquelle j'ai pris goût. Chaque matin.
Cette mélodie retentit, celle qui me rappelle que tout était un rêve. Et qu'il faut que je m'en échappe. De cette imagination maladive...

lundi 20 octobre 2014

Sous les nuages de ton absence.


 Je ne peux pas. M'endormir m'est impossible. Je revois et repense encore à tous ces instants, où tu es là, avec et pour moi. Nous échangeons, dans le souvenir, dans le cauchemar, dans la résolution, dans le rêve, dans l'extase. Je ne peux pas fermer les yeux alors que je ne sens pas la pression de ta nuque sur mon bras gauche, je ne peux pas m'endormir paisiblement alors que je ne peux pas palper les battements de ton cœur contre ma peau.

 Oui, dormir sans toi est une réelle épreuve, à tel point que ce soir, malgré une première tentative, j'ai fui la possibilité dans laquelle j'arriverais à fermer les yeux pour les rouvrir demain matin, comme si une seconde microscopique s'était écoulée, comme si la nuit n'était qu'une étape insensée dans une journée normale, se résumant à abandonner pendant quelques heures tout ce que nous possédions. Non, il n'en est rien de cela.

 Plus la nuit que n'importe quand, ta présence m'est indispensable. Il ne s'agit peut-être que de quelques heures où nos corps inanimés sont simplement réunis sous une même couverture, partageant nos centimètres carrés respectifs de peau l'un avec l'autre. Cependant, cela ne s'arrête pas à cela. Il ne s'agit pas que d'un simple moment où nous pourrions être inconscients.

 Ta présence est une mélodie à mes oreilles, un océan de couleurs à mes yeux, un tapis de coton duveteux à mes doigts, un régal pour mes lèvres. J'évolue et change à ton contact. Je rêve, lorsque la nuit, ta tête est blottie au creux de la mienne, là, entre mon épaule et ma chevelure. Mon cœur se repose, battant un rythme complémentaire au tien, mes poumons vibrant avec la même élasticité que les tiens.

 Je suis heureux au petit matin, d'ouvrir les yeux pour avoir en face les tiens, ouverts ou bien encore fermés, malicieux ou embrumés par le réveil. De sentir sous mes mains tes hanches chaudes, ta peau brûlante, tes étreintes ardentes. Il ne serait pas suffisant de décrire ton absence comme un simple vide. Un vide aurait pu être là avant l'origine du monde, avoir une place bien fixe, un rôle indispensable, mais ton absence à toi, n'est pas un simple vide, qui se re-remplit à chaque fois que je te vois. Non, il s'agit bel et bien à chaque fois de la perte d'une moitié complète d'un édifice qui ne saurait tenir sans l'autre. Et, toutes les fois où je ressens ceci, tu n'imagines pas à quel point tu me manques. A quel point je ressens le besoin de me sentir entier pour mieux fermer les yeux.

 Cette absence est affreuse et cruelle. Sa violence est le silence, son agression est redoutable quand tu n'es plus dans mon champ de vision. Je ne sais pas comment, tu pourrais encore imaginer être remplaçable ou bien oubliable, alors que le simple fait de ne pas pouvoir être près de toi est un supplice. Tous petits on nous enseignait à ne pas oublier que bien que quand quelqu'un disparaît de notre champ de vision, il ne disparaît pas totalement. J'ai beau avoir cela en tête, je ne peux me résoudre au fait que bien que je te sens toujours près de moi, je ne peux me pas me passer de t'avoir près de moi. De te regarder dormir, de te sentir bouger durant la nuit, de devoir te surveiller et faire attention à toi. Je ressens tout cela comme des besoins.

 Sache que ton absence, est bien plus douloureuse que toute autre douleur. Je t'aime et tu me manques. Infiniment, chaque seconde passée sans être à tes cotés. Je t'aime. Sans limite d'heure.

mercredi 15 octobre 2014

Tout bourgeon éclot..



 " Leylanorah,

A l'image d'un bourgeon qui après quelques rayons de soleil finit par dévoiler une fleur magnifique, ou à l'image d'un printemps frais balayé par des brises fraîches toujours suivi d'un été chaud. Je suppose que neuf mois de grossesse ne pouvaient que m'offrir une telle merveille.

  Neuf mois, ne sont pas qu'une simple épreuve, il s'agit d'une véritable dimension à part entière, une dimension où tout change. Toi, moi, tous les gens nous entourant. Neuf mois où ton petit ventre mou a abrité l'alliance de nos deux âmes et corps. Une alchimie magnifique, dévorant l'amour comme son aliment préféré. Toutes ces paroles murmurées près de ta peau, tous ces massages, malaxant tendrement les alentours de ton nombril. Toutes ces heures à surveiller la croissance d'un bébé.

 Je n'aurais pas imaginé l'impatience que pouvait engendrer ces neufs longs mois d'attente. L'impatience d'entendre a six mois que ce bébé, encore de genre inconnu, se révèle être une fille. Une fille. Petite, fragile, qui aura besoin de protection, de tendresse. Trois mois, étant bien plus longs que les six premiers.

 Puis l’événement fatidique, le jour-J, où tu donnas naissance à cette enfant sublime. Trois minuscules poils blonds sur le dessus du crâne, deux grands yeux bleus-gris. Une voix à faire trembler les murs de l’hôpital, mais cette frimousse adorable, espiègle. Je la revois saisir pour la première fois ta poitrine de ses petites lèvres, la première fois que j'aurais à la partager. Je me souviens aussi de ses fins doigts, Essayant d'agripper ma peau, essayant de saisir un centimètre carré de la chair dépassant de mes épaules, l'y amenant en la maintenant dans mes bras.

 Nous souriions, le fruit de notre amour et de notre bonheur désormais, gigotait devant nous. La petite Leylanorah rampait partout, dormant énormément, souriant à volonté. Ses yeux commençaient à se refermer un peu, elle avait ta malice, tes grimaces, elle avait ma tête brûlée, mon appétit, nos facilités, notre imagination. Une vraie petite Princesse-monstre. Vint ses premiers mots, ses premières dents, les premières nuits de forte colère où il fallait se pencher au dessus d'elle pour la calmer, ou lui chanter des chansons en l'endormant entre nos deux corps chauds. Cependant, elle n'allait pas passer sa vie en chenille.

 C'est un matin après quelques centaines d'essais, qu'elle réussit à quitter son lit, pour rejoindre notre chambre, et lâcher un adorable : "Papa, maman, j'ai faim." Bien que cette fois-ci le réveil fut délicat, elle n'eut malheureusement pas cette habitude très longtemps. Avec l'école, vint son enjouement, cette explosion qui réveilla de plus belle son espièglerie, la forçant a désormais, tous les samedis matin, sauter sur notre lit pour nous réveiller, en nous chevauchant tour à tour, te faisant froncer les sourcils la priant de te laisser dormir. Ah... Si puisse-t-elle ne pas avoir hérité de mon sommeil court et rapidement régénérateur... Même moi, je commençais à nécessiter un peu plus de sommeil...

 Elle avait désormais un sourire plein de dents, savait compter, lasser ses chaussures, lire, écrire, utiliser les mathématiques. Elle grandissait inexorablement vite. Elle était blonde et  avait finalement des yeux verts, en amande. Nous ne la voyions plus grandir. Tant elle changeait rapidement. Son anniversaire à deux chiffres venait d'arriver, elle changeait d'école. Ses résultats scolaires et sa maturité nous rendaient plus que fiers d'elle. Bientôt elle allait commencer à faire des exploits sportifs au tir à l'arc, t'impressionnant mon épouse, te redonnant même goût à vouloir retourner au tir. Cependant nous commencions à vieillir. Tous les exploits sportifs d'avant n'étaient plus aussi accessibles pour nous.

 Mais elle grandissait continuellement, s'épanouissant, nous surprenant par sa culture acquise année après année. Elle eut son premier petit ami... Un vrai désastre, le pauvre était le premier à se frotter à notre famille. Le premier soir à table, le pauvre était tellement terrifié par nos attitudes qu'il n'arrivait pas à parler convenablement, même pour manger il avait du mal... Nous souhaitions qu'il soit le bon, peut-être était-ce un peu dur pour un premier amour. Mais nous le savions, nous savions ta mère et moi qui allait pouvoir être de confiance. Nous avions fait des efforts par la suite. Beaucoup même, la fois où il nous demanda la permission pour t'amener au cinéma. Puis la première fois qu'il vint à la maison. Découvrant notre étrange quotidien, nos origines, nos prouesses, nos personnes. Mais il fallait s'y faire, ta mère et moi devions nous y faire.

 Cependant, trois ans passèrent. Elle venait d'avoir son bac, avec les félicitations du jury, nous étions si fiers que notre fille fasse ce que nous n'avions pas pu atteindre. Des objectifs plein la tête, toujours le même copain. Tes premières grandes sorties, nos premières angoisses en te voyant partir pour plusieurs semaines, on ne sait où. Nous connaissons les différents milieux où se retrouvaient les jeunes : teufs, bars, soirées étranges, boîtes. Nous savions quels en étaient les dangers, elle aurait peut-être pu nous ménager tout de même.

 Puis vint la première grande crise, que ta mère dut gérer avec des pincettes. Sa première rupture. Sa première petite dépression, la plus importante de toute surement. Puis elle se remit sur pied, et bientôt elle partait de la maison pour aller vivre dans un petit appartement en ville afin de continuer tes études, loin de nous pour la première fois. Loin du cocon familial, loin de ses limites, le fruit de notre bonheur quittait le nid, pour s'envoler comme une grande. Nous avons mis du temps avant de nous faire à ne plus te voir réveillée en même temps que nous pour aller au travail ou à l'école, ne plus te voir partager nos repas du matin et du soir.

 De graine, le bourgeon s'est épanoui, pour qu'en éclose une fleur, qu'un oiseau finira par transporter dans le ciel et ainsi lui permetrte d'atteindre son apogée de croissance.. "

 Nous espérons ta mère et moi, que tu t'es bien installée. Et nous t'aimons, n'oublie pas de nous donner des nouvelles. Nous t'embrassons. Tes parents qui t'aiment.

mardi 7 octobre 2014

Tourments..



 Peut-être que ceci changera de mon écriture habituelle. Je n'ai pas la force d'écrire quelques vers ensoleillés ou rayonnants ce matin. Par habitude, en me levant, je pose mes yeux quelque part dans ce décor faussé. Je laisse mon regard se perdre dans mes songes nocturnes s'étant envolés de mon esprit pendant que ma conscience courait librement là où bon lui chantait. Une sensation de déjà vu, un soupçon de je-m'en-foutisme, quelques pensées ironiques, satyriques. Une rapide mise en vue de ce dont ma journée allait être faite. Un inventaire, quelques minutes perdues à juste penser sans contrainte ni limite, prolonger le rêve, prolonger quelques heures de silence.

 Cependant, lors mon réveil brutal.. Je ne vis que le plafond noir. Grouillant de songes sombres. Je voyais mes craintes rire de moi, mes peurs jouer de moi. J'étais tordu de douleur. Tant morale que physique. Comment ma conscience pouvait-elle me faire sentir tant de douleur, tant par la sensation physique d'être rompu en deux, tant par le désespoir de te voir menacée par mon imagination, par cette imagination nocive, incontrôlable. Comment contenir une telle monstruosité en moi. Comment ne pas se sentir responsable d'avoir un esprit imaginant ceci. Comment me sortir de ce tourment infernal...

 Je ne saurais expliquer par quel vice, la conscience peut-elle jouer de tel tour, avec un tel impact. Comment quelques chocs électriques peuvent provoquer de tel désastre...

 Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis effrayé. Effrayé d'être faillible, d'être faible. Effrayé de pouvoir te perdre. Effrayé de te voir partir.

 Oui c'est ma plus grande crainte. Ma plus immense, depuis tellement de temps. Comme si n'importe quel événement, n'importe quelle parole pourraient détruire notre cocon. Mais le pire, c'est que cela soit totalement indépendant de ma volonté ou d'un quelconque acte. Que des fantômes, ou des cauchemars emportent notre rêve, mon Rêve.

 Je quitte mon lit sans regret. Quittant les cauchemars. Espérant ne pas me réveiller dans d'autre cauchemar. Car oui. Tu es mon rêve. Celle qui me tient debout, qui me nourrit de bonne humeur et d'amour. Je n'ai pas besoin de regarder ailleurs, j'ai suffisamment de toi. Et mes sentiments ne se sentent touchés que par tes actes et paroles.

 J'en suis là, ce matin, a entamé la journée, en me disant que le plus beau des réconforts, serait de dormir là, loin de tous les cauchemars, lové dans tes bras, endormi contre ta poitrine. Tes mains dans mes cheveux.

 C'est Toi qui est la femme de ma vie. Toi qui peut encore voir du changement en mes actes lorsque ton avis s'y mêle. Ne laisse pas ton rôle déserter en te disant qu'une autre pourrait s'en préoccuper. Je suis celui qui voit en toi, l'être qui m'accompagnera. Et nulle autre personne, ne saurait espérer un jour t'égaler et encore moins te remplacer.

mardi 16 septembre 2014

L'Amour et tous ses Sens..




Parfois, nous évoquons le sujet de l'amour Platonique, cet amour qui se veut chaste, passionné, mais sans contact, sans approche, sans physique... Je ne pense pas qu'il existe d'Amour neutre, incolore, inodore... Je ne pense pas que l'on puisse aimer l'autre de manière Platonique, l'Amour passe par une transmission... Qu'elle soit spirituelle et physique...

 Ne serait-ce que lorsque je m'approche de Toi, et que je sens ton parfum, sucré, fruité. Je le sens a plusieurs mètres tellement je le connais bien. Il émane de ta peau, en douceur. Flottant par les courants d'air en ma direction. Je l'inhale avec plaisir et gourmandise. Cependant, ce n'est pas pour le parfum en lui-même que je m'extase, mais en l'odeur de ta peau qui est véhiculée elle aussi par l'air. Cette odeur qui se loge dans mes draps et dans mes vêtements lorsque tu les mets à ton contact. Tu leur transmets cette douceur chaude et apaisante dans lesquelles je m'enroule et m'endors...

 Puis, il ne faut pas oublier la saveur qu'a ta peau. Un goût plein de tendresse et d'amour. Lorsque je déplace ma langue sur des parcelles différentes de ta peau, mes lèvres s'extasient de savourer un différent pan de ton corps. Qui possède son amertume, sa délicatesse, son parfum, son sucre et son fruit... Je m'en délecte en permanence, ne serait-ce que lorsque je dévore tes lèvres ou mâchouille ton dos... Ou que j'embrasse tes poignets. A chacun de ces instants, mon palais s'évade à profiter de ton goût si particulier et si unique...

Il me serait plus simple à parler après de ce que je peux voir de Toi... Tes cheveux flottant en permanence dans le vent, Ton visage plein de joie. De gaieté, qui me réchauffe et qui illumine mes journées les plus sombres. Ton cou, si bien dessiné qui introduit ton magnifique corps, courbé, musclé, allongé. Plein de vie. Les tenues enflammées que tu revêts pour moi. Celle qui parfois plus sombres que la nuit, feraient rougir de jalousie le Soleil de leur éclat. Oui, ta personnalité illumine les ciels plein de désespoir, dissipant toutes les ombres dans mon champ de vision.

 Je ne peux pas non plus ignorer ta voix et ton rire. Tant dans leur finesse et dans leur présence. Les entendre me rassure et me berce. La douceur nocturne de ta voix endormie et de tes ronronnements, améliorant et emplissant tout le plaisir que me confère le fait de dormir contre toi, peau contre peau. C'est un des moments que je préfère, entendre les derniers mots sortant de ta bouche avant que tu ne fermes les yeux. Une mélodie orchestrée par des je t'aime et des demandes de proximité. Et comme je le disais... Ton rire. Magnifique. Qui me ferait sourire même dans les moments où le rire m’effraierait, Que je peux entendre tellement souvent, quand nous nous moquons, quand nous nous chatouillons, comme quelque chose de magique, qui transformerait toute pensée négative en banalité, un remède miracle, tout autant curatif que chaleureux. Un refuge où aucune tristesse ne pourrait m'atteindre...

 Et pour finir, je me régale du toucher. Cette transmission immédiate de chaleur et de réconfort. Ta peau chaude, parfois rugueuse parfois douce. Un amas de douceur à masser et à caresser à volonté. Ta peau, à l'image d'une plage sans limite est mon Paradis personnel. Mes doigts glissent sur ta peau, ils dansent sur toi comme danserait du sable au mouvement du vent sur une Dune brûlante. Je peux saisir tes mains... Malaxer tes hanches et mordre ton cou. Il n'y a pas de mot pour décrire les sensations que je ressens lorsque nos deux corps se lient l'un à l'autre. Plus protecteur qu'un cocon, plus chaud qu'une couverture douillette, plus doux que du coton, le toucher de ta peau et la caresse de ton être sont des bénédictions...

 Alors oui, notre amour n'est peut-être pas Platonique, mais si il l'était, je ne pourrais me délecter de toutes les saveurs et de tous les aspects de ton être. Tu n'es pas limitée à une définition purement spirituelle, tu es une personne complète. Une âme magnifique et un corps Divin, s'épanouissant parmi les sens et parmi les pensées... Tu es ma Déesse... Je t'aime..

jeudi 11 septembre 2014

Les remous de sa peau endormie.


 Il y a peu de moments où je peux vraiment t'admirer sans que tu détournes ton regard de moi, gênée, mais si il y a bien un spectacle des plus beaux à regarder, c'est de contempler ton sommeil.

 De côté, sur le ventre, sur le dos. Ton sommeil agité et mouvementé n'en est pas pour autant désagréable à admirer. Ta peau douce frémit lorsqu'un courant d'air sillonne la pièce, s’immisçant dans nos draps brûlants, te faisant retrouver ta place contre moi. Laissant échapper un bâillement, parfois un léger murmure. Tu glisses dans les draps comme une feuille dans le vent, tu t'enroules dans le tissu comme un chat se mettrait en boule dans un pré d'herbe. Même dans ton sommeil tu conserves ta grâce, des mouvements lents, des mouvements tendres. Plus particulièrement ceux où tu viens te hisser contre moi pour venir te lover dans mes bras ou sur mon torse. Tu y refais ta place, me mettant sur le dos, ou passant entre mes bras, pour te protéger d'une nuit fraîche.

 Et c'est dans ces moments là où tu me laisses admirer ton visage, tous tes traits sont détendus, un filet d'air s'échappe de ta bouche, ta peau se tend et se détend avec ton souffle, tu dors paisiblement, un léger sourire, un air rassuré. Ta chevelure se glissant ci et là. Tu te recroquevilles sur toi même, ronronnant tranquillement lorsque mes bras t'étreignent davantage. Ton corps se balance au rythme de ma respiration, tes mains s'agrippent à ma peau, toujours avec délicatesse, tu ouvres les yeux, croise les miens et te rendors.

 Parfois tu te déplaces, me laissant à vue ton dos, creusé, musclé, magnifique, contre lequel je viens me blottir prenant la forme de ce dernier. Mes bras t'englobent et t'enlacent. Nous nous endormons tête contre tête. Tu te retournes sur toi même, m'embrassant une dernière fois avant que Morphée ne s'empare de nos deux corps liés. Notre cocon se referme, rien ne saurait s'y glisser, notre complémentarité est parfaite, nos corps sont faits pour se lover l'un contre l'autre sans que cela ne puisse gêner nos mouvements.  Une chaleur agréable nous berce. Nos membres se chevauchent, nos corps s'adaptent aux mouvements de l'autre.

 Et parfois, dans mes plus fâcheux caprices, je m'endors sur ton corps, blottissant ma tête sous ton cou, attrapant ta poitrine et massant ta peau, comme un enfant dorloterait son plus parfait doudou, cependant il n'en est rien, c'est ma femme que je saisis et contre laquelle je m'endors. Tes doigts se referment sur mon dos, les battements de ton cœur jouent une ultime sérénade avant que mes yeux se ferment, tes cheveux dans les miens, l'odeur de ta peau comme seul repère. Je me love contre toi, y trouvant mon refuge, mon abri et ma joie. Bien que plus aucune lumière ne subsiste dans la pièce, je te sens rayonner durant mon sommeil, ta chaleur, tes mouvements, la vue de ton visage endormi.

 Dans ton ensemble, tu es ma Déesse du Sommeil, ma Morphée, contre laquelle n'importe quelle nuit est délicieuse... Tu veilles sur moi et me dorlote... Je t'aime.

lundi 14 juillet 2014

Si tu savais à quel point tu me manques..


 Chaque jour, chaque lever du Soleil, chaque réveil de la Lune.
Tout instant me fait penser à Toi. Car à chaque heure et chaque minute je repense aux dernières semaines que nous avons passé l'un avec l'autre, à chaque instant ensemble, tout ton être rayonnant, de par ta présence. De par tes faits et gestes, de par chaque murmure que tu pouvais prononcer.


 Chaque matin, je repense à tous ceux où tu es là, contre moi, ta peau douce et chaude. Me réveillant avant toi pour guetter l'apparition de ton premier clignement d'oeil. De ton premier miaulement pendant lequel tu miaules et t'étires. Voir tes fins muscles s'étendre, ceux au dessus de ta poitrine et sous tes épaules. Entendre ton premier bâillement, attendre le bon moment pour te croquer la joue et t'embrasser. Tout en t'entourant de mes bras pour profiter d'un premier câlin matinal. Grimaçant tous les deux à cause de la lumière du jour, nous rendormant parfois paisiblement, glissant parfois l'un sur l'autre en nous chamaillant comme deux enfants amoureux.

 Puis vient l'heure du lever, celle où tu es toujours la plus rapide, où tu arrives à te hisser hors du lit. Celle où je me cache quelques minutes supplémentaires sous la couette ne serait-ce que pour que tu prennes du temps pour venir m'en sortir. Ces minutes où tes doigts viennent me chatouiller pour me faire émerger du lit. Précédant celles où nous mangeons tout et n'importe quoi en parlant de nos rêves et de la nuit que nous avons passé. Nous essayons de voir le programme possible de la journée. Repoussons ce que nous pouvons repousser. Retardons ce que nous pouvons retarder. Ne serait-ce que pour rester isolés ensemble.

 Il y a aussi toutes ces douches que j'essaye d'éviter maintenant car sans toi, ce serait comme prendre une douche sans eau. Où sont tes mains humides qui glissent sur mon torse. Nos jeux et nos massages sous l'eau brûlante. Nos bains où nous nous endormons en parlant et en sentant le corps de l'autre se mouvoir avec l'effet de sa respiration. Toutes les fois où l'eau fut le meilleur des aphrodisiaques...

 Tous ces moments délicieux où nos corps s'enchaînent l'un à l'autre.
Tous ces instants où ton rire illumine et colore mon atmosphère.
 Chaque seconde où j'ai ta main dans la mienne.
Chaque souffle partagé lèvres contre lèvres.
 Chaque fois où un rythme musical nous relie et nous fait bouger avec harmonie.

 Chaque moment passait avec toi me manque. Il me tarde que tu rentres ici, près de moi. Je t'aime mon Amour. N'oublie pas à quel point le vide que tu as laissé derrière toi est infernal. Tu m'es essentielle...

lundi 3 mars 2014

Les plaines de Lune


 C'est sur cette plaine argentée, que le vent soufflait, sans jamais s'estomper.
La crinière dans la brise, le loup rôde, il se laisse guider, parmi les fleurs parfumées.
 Sous ses pas, elles se courbent mais ne rompent pas, elles se redressent,
Oubliant la marche silencieuse de l'animal, l'interprétant comme une simple caresse.

 Au loin, le soleil timide frappait de ses rayons l'orée d'une forêt endormie,
Un tapis de feuilles, qui murmurait quelques chants oubliés, quelques brimades,
Comme si la sylve se plaignait, dans un ultime râle, par le biais de toutes les dryades,
 Chassant à l'aide de toutes les racines, le mal qui la rongeait, ce discret ennemi.

Le poison coulant dans ses veines, comme une incurable peine,
 L'infini combat de cet être perdu, pourchassant sa propre ombre,
Ce paria, inébranlable, inépuisable, guidé par son incontrôlable haine,
 Traquant sa proie, au gré du vent, se faufilant entre chaque zone sombre.


 Le rythme se rompt, la symphonie lumineuse se tait. Le vent s'est apaisé et deux silhouettes dansent dans une clairière. Le temps s'est lui aussi arrêté. Seule la frénésie des fétiches animent les bois.
  Dans des habits aux couleurs de l’automne, ils embrasent les feuilles mortes sous leurs mouvements déstructurés. Eux-mêmes guidés par une folie joviale, illuminés par la chaleur de quelques rayons de soleil frappant ce bosquet.

 Leur danse se stoppa. Leurs yeux se figèrent. Une forme majestueuse, presque brutale s’immisça dans la clairière. Les ombres disparurent. La parure boisée d'un cerf gigantesque apparut. Les fétiches restèrent immobiles, le roi de la foret, dont les pas faisait verdir l'herbe transperçait la folie de ces lieux. Sa fierté avait terni les rayons du soleil jusqu'à présent omniprésent dans le bosquet. Le cerf avançait, comme si la danse folle des deux esprits de la forêt lui était indifférente. Derrière lui, les fleurs poussaient, les oiseaux s'amassaient sur ses bois, le calme des bois chantait. Mais sa marche lente n'était qu'une mélodie dont on a censuré la symphonie.

 Loin de là, un éclat d'argent tout aussi grand courait, à en perdre haleine. Le vent soufflait en sa faveur, le poussant au delà des canyons et des précipices, lui faisant dévaler pentes et monts. La nuit courait avec lui, les étoiles éclairaient sa course effrénée, tel une lame, il s'enfonçait à travers les fourrées les plus épaisses comme si celles ci n'existaient pas. Les ruisseaux lui murmuraient la direction de la forêt. Ses yeux bleus ne le trompaient jamais, il le voyait, cet animal majestueux, maître des forêts, avec qui il allait s'entretenir, son museau décelait de plus en plus l'odeur des fleurs fraîchement écloses, ses oreilles entendait cette mélodie sourde. Les montagnes le soulevaient.

jeudi 27 février 2014

Loups et images nocturnes...


Nuit et insomnie. Poésie et écriture des heures perdues. Je dois être un loup errant. Qui rode sur la crête d'une montagne. Traquant du regard les cimes tremblantes des arbres et des idées qui sommeillent et volètent au gré d'un vent qui change chaque seconde de notre vie. La lune murmure des pensées, illumine nos pas, malgré que tous les matins. Le soleil lui vole la vedette.

 Plus chaud. Plus rassurant, mais plus trompeur. Là où la lune est conseillée et assistée par des milliards d'étoiles dans ses murmures, le soleil pense assurer a lui seul la lumière et la chaleur, mais les nuages eux, voilant le Soleil, nous rappellent que vouloir briller seul est un chemin de solitude qui mène dans un mur d'ombres. La lune elle connait aussi les nuages mais même lorsque que nous ne la voyons pas, elle nous envoie des rêves pour nous rappeler sa présence.

Les loups sont nombreux. Mais toujours éparpillés. Leurs chants illuminent les nuits sombres ou claires. Transmis par le souffle du vent, par l'éclat de la lune sur leur pelage, par l'errance qui nous rappelle combien la vie de groupe et la proximité de proches peut être rassurante. Et vous pendant que vous dormez, je souffle sur les forêts d'idées. Que je divulguerais.

 Comme un loup errant, transportant entre ses griffes le pollen des fleurs des montagnes, les transplantant d'un versant a l'autre. Comme une suite de mots assemblés vagabondant. D'un premier esprit a d'autres esprits... Premier essai. D'une longue série.