Lumière douce et chaude d'un tendre matin d'été... Tu réchauffes ce petit bosquet d'herbe verte et de fleurs éclatantes de couleurs. Le carillon du ruisseau, massant et résonnant sur les galets ronds, donne à ce lieu paisible, l'enivrant plaisir de sentir une eau fraîche couler sur son dos. Le chant des oiseaux est en parfaite osmose avec ce calme magnifique, apaisant.
Le
grand cerf, allongé sur ce gazon d'émeraude, se repose. Ses muscles
vifs et puissants sont à l'arrêt. Ses bois gigantesques, telles des
cornes d'ivoire, créent avec le vent une mélodie douce, divine,
légère... Il se relève, se dressant majestueusement dans cette
forêt, dans cette prairie qui lui sont siennes. L'animal bondit,
et disparaît dans les épars rayons du soleil du
sous-bois.
Un
long manteau noir flotte au vent. Les étoiles terrestres scintillent
sous une pluie fine. Les automobiles silencieuses se croisent, se
frôlent, s'éloignent. Les bras croisés, le regard dans le vide,
l'homme contemple son monde. Il s'exalte, il respire l'air, nocif,
toxique. Une certaine sérénité se transmet de cet Univers laid,
froid et glacial... Les cheveux au vent, les pieds dans le vide, il
se poste sur les bords de ce gratte-ciel. La voilà son osmose. De
trouver un peu de liberté dans ce monde de chaînes et de
contraintes.
Il
a vendu son honneur et sa fierté pour pouvoir vivre, pour pouvoir
respirer un peu, et sortir de ce constant nuage de stress. Les heures
et les minutes défilent. Il s'ennuie, regarde désormais le ciel
translucide, marqué de couleurs plus dorées, plus douces. Il rêve
de voler, il désire aller dans ce petit bosquet plein de couleurs
vivantes.
Une
goutte d'eau fraîche tombe d'un stalactite et heurte la surface
d'une eau paisible. Un glas doux résonne dans cette grotte... Les
vagues viennent s'écraser en silence sur ces plages, luisantes de
coquillages multicolores... Le vent tiède et joueur s'engouffre sur
les étendues vide des plaines estivales... Une étoile filante
traverse mon ciel immobile... Ces collines que nos voix dessinent,
elles sont sous mon soleil... Tandis que ma main, elle, se réfugie
dans la tienne... Et que tes lèvres réchauffent les miennes...
C'est
ça mon Osmose... C'est ça mon équilibre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire