mercredi 18 avril 2012

Osmose...



  Lumière douce et chaude d'un tendre matin d'été... Tu réchauffes ce petit bosquet d'herbe verte et de fleurs éclatantes de couleurs. Le carillon du ruisseau, massant et résonnant sur les galets ronds, donne à ce lieu paisible, l'enivrant plaisir de sentir une eau fraîche couler sur son dos. Le chant des oiseaux est en parfaite osmose avec ce calme magnifique, apaisant.

 Le grand cerf, allongé sur ce gazon d'émeraude, se repose. Ses muscles vifs et puissants sont à l'arrêt. Ses bois gigantesques, telles des cornes d'ivoire, créent avec le vent une mélodie douce, divine, légère... Il se relève, se dressant majestueusement dans cette forêt, dans cette prairie qui lui sont siennes. L'animal bondit, et disparaît dans les épars rayons du soleil du sous-bois.

 Un long manteau noir flotte au vent. Les étoiles terrestres scintillent sous une pluie fine. Les automobiles silencieuses se croisent, se frôlent, s'éloignent. Les bras croisés, le regard dans le vide, l'homme contemple son monde. Il s'exalte, il respire l'air, nocif, toxique. Une certaine sérénité se transmet de cet Univers laid, froid et glacial... Les cheveux au vent, les pieds dans le vide, il se poste sur les bords de ce gratte-ciel. La voilà son osmose. De trouver un peu de liberté dans ce monde de chaînes et de contraintes.
 Il a vendu son honneur et sa fierté pour pouvoir vivre, pour pouvoir respirer un peu, et sortir de ce constant nuage de stress. Les heures et les minutes défilent. Il s'ennuie, regarde désormais le ciel translucide, marqué de couleurs plus dorées, plus douces. Il rêve de voler, il désire aller dans ce petit bosquet plein de couleurs vivantes.

 Une goutte d'eau fraîche tombe d'un stalactite et heurte la surface d'une eau paisible. Un glas doux résonne dans cette grotte... Les vagues viennent s'écraser en silence sur ces plages, luisantes de coquillages multicolores... Le vent tiède et joueur s'engouffre sur les étendues vide des plaines estivales... Une étoile filante traverse mon ciel immobile... Ces collines que nos voix dessinent, elles sont sous mon soleil... Tandis que ma main, elle, se réfugie dans la tienne... Et que tes lèvres réchauffent les miennes...

 C'est ça mon Osmose... C'est ça mon équilibre...



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